États-Unis, Angleterre, France : 2014
Titre original : –
Réalisateur : Hossein Amini
Scénario : Hossein Amini d’après Patricia Highsmith
Acteurs : Viggo Mortensen, Kirsten Dunst, Oscar Isaac
Distribution : StudioCanal
Durée : 1h37
Genre : comédie
Date de sortie : 18 juin 2014
Note : 1,5/5
Adapté d’un roman, affichant un casting alléchant, réalisé par le scénariste de Drive, The Two Faces of January avait tout pour plaire. Oui, mais voilà…
Synopsis : 1962. Un couple de touristes américains très élégants, le charismatique Chester MacFarland et sa jeune épouse Colette, arrive à Athènes. À l’Acropole, ils rencontrent Rydal, jeune guide américain parlant grec, arnaqueur de touristes à l’occasion. Séduit par la beauté de Colette et impressionné par la fortune de Chester, Rydal accepte sans hésiter leur invitation à dîner. Les McFarland se révèlent moins lisses qu’il n’y paraît : le luxe et leur raffinement cachent bien mal leur part d’ombre.
Les deux visages de l’ennui
Un film très lent, très stylisé et des acteurs peu bavards, c’était tout ce qu’on aimait dans l’excellent film de Refn, Drive. Pourtant, quand l’ensemble est transposé dans un « film d’époque » et réalisé sans beaucoup de profondeur, on a déjà bien plus de mal à supporter le film, et c’est tout le souci de cet ennuyant The Two faces of January.
Thriller psychologique, le film l’est complètement. Résultat, on semble bien loin du conflit d’égo qui se passe dans la tête des deux personnages masculins. Pendant ce temps, Kirsten Dunst entre les deux minaude, crie, pleure, danse, rigole… bref un personnage bien vide pour cette actrice pourtant talentueuse mais qui en devient insupportable.
Au bout de la moitié du film, on ne saisit toujours pas l’enjeu principal, et l’on commence à s’ennuyer sec une fois que le côté carte postale est passé. Du coup, pour nous tenir en haleine, le réalisateur met un beau filtre jaune à l’image pour la vieillir un peu et rajoute des violons de « musique à suspense » pour donner un ensemble qui ressemble étrangement à du Agatha Christie. Malheureusement, c’est beaucoup moins bien réussi et on préférerai rejouer au Cluedo à la place pour résoudre les énigmes qui seront toujours plus palpitantes que ce qui se passe à l’écran…
Heureusement, il reste un Oscar Isaac plutôt excellent, qui tire son épingle du jeu au milieu de la superficielle Kirsten et du bien exagéré Viggo. Oui, car il est bien loin Aragorn…tout le charisme de l’acteur ne suffira pas à rendre son personnage attachant ou intéressant, et l’on a presque envie de rire devant certaines de ses scènes un peu surjouées. C’est uniquement lorsqu’il se retrouve face à Oscar Isaac que l’acteur livre ses meilleures scènes, mais cela ne suffit pas à rendre l’ensemble intéressant.
En bref, The Two Faces of January est un film plutôt très lent, qui parait bien plus long qu’1h30, inspiré des films noirs de l’époque, mais il est dans l’ensemble à déconseiller sous peine de risquer une grosse sieste non prévue…
À voir aussi : Champs-Élysées Film Festival 2014
Un commentaire
Pingback: Champs-Élysées Film Festival : tous les films | Ciné-Nerd