États-Unis : 2014
Titre original : The Boxtrolls
Réalisateurs : Graham Annable, Anthony Stacchi
Scénario : Irena Brignull, Adam Pava d’après Alan Snow
Avec les voix de : Isaac Hempstead-Wright, Ben Kingsley, Elle Fanning
Distribution : Universal Pictures International France
Durée : 1h40
Genre : animation
Date de sortie : 15 octobre 2014
Note : 3,5/5
Les studios Laïka sont les rois de la stop motion et leurs personnages en pâte à modeler sont toujours aussi attachants. Avec Les Boxtrolls, l’attente était haute, surtout après les fameux Coraline et L’étrange pouvoir de Norman. Le défi étant de mêler à nouveau des éléments sombres et effrayants dans une histoire pour enfant. Le film sera présenté aux festivals de Venise et de Deauville.
Synopsis : Élevé par un groupe de trolls collectionneurs de déchets, un jeune orphelin doit sauver ses amis d’un exterminateur maléfique.
Trolls et bric-à-brac
Concernant l’animation, Les Boxtrolls nous amène en terrain connu : si vous avez adhéré à Coraline et ParaNorman vous attacherez probablement à cet esthétique si particulière. Des décors faits de bric et de broc, de bouts de cartons et ficelles, de personnages à la physionomie unique et disproportionnée et de créatures plutôt drôles. Tout l’art de la technique d’animation des marionnettes image par image est là, et on est à nouveau bouche bée devant le temps nécessaire à la réalisation de ce nouveau métrage, du soin apporté aux détails, ainsi qu’à la direction artistique de toute beauté (la grotte des Boxtrolls, la ville haut-perchée…).
En revanche, on émettra quelques réserves concernant le scénario imaginé Irena Brignull et Adam Pava d’après le livre d’Alan Snow. Les personnages des Boxtrolls sont décevants car peu mis en avant : présentés comme gauches et peureux, ils ne deviennent vraiment sympathiques que très tard dans l’histoire alors qu’ils sont un élément principal de la narration. Les réalisateurs ont préféré mettre en avant les personnages humains (dont Œuf qui est le lien entre les deux univers), surement pour aider à l’identification des plus jeunes et parler de sujets nous touchant tous (relation père / fils, monde des adultes opposé au monde des enfants). Mais ça ne prend pas toujours car le film est trop long et un peu complexe pour un jeune public. D’ailleurs il ne s’adresse pas tant aux enfants qu’aux adultes – un petit garçon a même pleuré pendant la projection. Cette noirceur est donc un élément central très agréable, mais soyez conscient que vos enfants risquent d’être un peu effrayés devant Les Boxtrolls, que n’aurait pas renié Tim Burton, avec cet aspect froid et mécanique mettant en scène la folie des Hommes et une société nombriliste.
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