France : 2015
Titre original : –
Réalisateur : Jérôme Bonnell
Scénario : Jérôme Bonnell
Acteurs : Felix Moati, Anaïs Demoustier, Sophie Verbeeck
Distribution : Wild Bunch
Durée : 1h26
Genre : comédie dramatique
Date de sortie : 25 mars 2015
Note : 3,5/5
Comédie empruntant ses codes à la fois au vaudeville et au drame, À Trois On y Va est une jolie réussite.
Synopsis : Charlotte et Micha sont jeunes et amoureux. Ils viennent de s’acheter une maison près de Lille pour y filer le parfait amour. Mais depuis quelques mois, Charlotte trompe Micha avec Mélodie… Sans rien soupçonner, se sentant toutefois un peu délaissé, Micha trompe Charlotte à son tour… mais avec Mélodie aussi ! Pour Mélodie, c’est le vertige. Complice du secret de chacun. Amoureuse des deux en même temps…
Triangle amoureux : une figure sentimentale périlleuse
Avec un titre aussi entraînant qu’À trois on y va, le dernier film de Jérôme Bonnell avait quelques attentes à remplir. Après 1h26 passées en compagnie de Felix Moati, Anaïs Demoustier et Sophie Verbeeck, on peut dire que la figure sentimentale a été exécutée avec grâce. Bonnell nous offre une histoire complexe d’infidélité qu’il a choisi d’alléger à coup de scènes vaudevillesques particulièrement réussies prouvant au passage que, bien dosé, le drame et la comédie forme un couple sans ombrage.
Exercice d’autant plus périlleux que le réalisateur de Le Temps de l’Aventure a relevé le défi de ne pas dépasser la barre des 1h30. Un format ramassé qui laisse néanmoins toute la latitude aux acteurs pour donner vie à leurs personnages. Felix Moati joue toute en nuance Micha, consumé par un amour non réciproque pour sa compagne Charlotte, énigmatique et envoûtante Sophie Verbeeck (nouvelle venue sur les grands écrans français et sœur cachée de l’actrice américaine Lizzy Caplan !) tandis qu’Anaïs Demoustier, aidée par sa moue enfantine, fait de Mélodie une jeune femme brillante, mais dépassée par sa vie, qui trouve du réconfort dans ce triangle dangereux.
Une géométrie toujours délicate puisque liée au péché d’adultère. Mais l’intelligence de Jérôme Bonnell c’est d’avoir délesté son film de tout jugement. Le seul bémol que l’on trouvera À trois on y va réside dans les dialogues, bien trop littéraires pour les imaginer réellement quotidiens…