Titre original : The Second Best Exotic Marigold Hotel
Réalisateur : John Madden
Scénario : Ol Parker
Acteurs : Dev Patel, Judi Dench, Maggie Smith, Bill Nighy, Celia Imrie, Richard Gere
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 2h03
Genre : comédie
Date de sortie : 1er avril 2015
Note : 2/5
Trop long et trop poussif, Indian Palace Suite Royale est une comédie sans nul autre intérêt que l’intrigue portant sur Dame Judi Dench et Bill Nighy. Bien maigre consolation pour supporter les 2h03 interminables de cette suite inutile.
Synopsis : Maintenant que l’hôtel Marigold affiche complet, ses directeurs, Muriel Donnelly et Sonny Kapoor songent à l’agrandir. Ils ont justement trouvé l’endroit idéal pour ouvrir un deuxième établissement. Tandis que le projet avance, Evelyn et Douglas qui travaillent désormais à Jaipur, se demandent où leurs rendez-vous réguliers autour des délices de la cuisine indienne vont les mener. Norman et Carol essaient de maîtriser les difficultés d’une relation exclusive, et Madge hésite entre deux prétendants aussi intéressants l’un que l’autre. Récemment arrivé, Guy Chambers trouve sa muse en la personne de Mme Kapoor la mère de Sonny, pour écrire son nouveau roman. Sonny doit très bientôt épouser Sunaina, l’amour de sa vie mais il est de plus en plus absorbé par le nouveau projet d’hôtel, qui exige tout son temps… Seule Muriel pourrait peut-être avoir des réponses : personne n’a de secret pour elle. Alors que le grand jour approche, l’ivresse de la préparation d’un mariage traditionnel indien s’empare de tout le monde….
Chambre avec ennui
Le schéma malheureusement automatique de « faire-une-suite-qui-n’était-pas-prévue-parce-que-le-premier-film-a-marché » trouve ses limites dans Indian Palace Suite Royale. On aurait voulu dire à John Madden, le réalisateur et Ol Parker le scénariste qu’il ne suffit pas de réunir la crème des acteurs anglais et de les retrancher dans un jeu excessif pour réussir une comédie. La preuve avec ces 2h03 de scènes prévisibles à l’humour forcé, achevées par une désolation scénaristique qui ne laissait aucune chance à ce cast d’habitude étincelant.
Dev Patel le premier.
Le jeune homme révélé par Slumdog Millionaire nous livre une prestation si caricaturale qu’elle en devient rapidement pénible. Plutôt gênant quand on est l’un des personnages principaux du film et que l’on occupe un temps d’écran considérable. Même la présence de Richard Gere n’y fait rien. En s’engageant sur cette suite, l’acteur pensait peut-être redonner du mordant à une carrière qui a depuis longtemps perdu de sa superbe. Mais l’inconfort de l’acteur est palpable et son jeu ne parvient jamais à trouver le ton juste.
Pourtant au milieu de cette catastrophe, on trouvera un réconfort certain dans l’histoire toute en retenue (comme quoi ils en sont capables) de Judi Dench et Bill Nighy. La classe absolue de leur jeu associée à la complexité de leurs personnages parviennent temporairement à gommer le caractère horripilant de cette suite.
D’aucuns diront que la prévisibilité est l’apanage des films chorals, et si clairement nous ne nous attendions pas à Usual Suspect, un peu de recherche scénaristique n’aurait pas fait de mal….