États-Unis, Angleterre, Islande : 2015
Titre original : –
Réalisateur : Baltasar Kormákur
Scénario : Simon Beaufoy, Lem Dobbs, Justin Isbell, Mark Medoff, William Nicholson
Acteurs : Jake Gyllenhaal, Jason Clarke, Keira Knightley, Robin Wright, Josh Brolin
Distribution : Universal Pictures International France
Durée : 2h02
Genre : aventure
Date de sortie : 23 septembre 2015
Note : 4/5
Présenté en film d’ouverture des prochains festivals de Deauville et Venise, Everest dévoile un casting impressionnant au service d’une histoire choc tirée d’un fait réel. Du grand spectacle !
Synopsis : Inspiré d’une désastreuse tentative d’ascension de la plus haute montagne du monde, Everest suit deux expéditions distinctes confrontées aux plus violentes tempêtes de neige que l’homme ait connues. Luttant contre l’extrême sévérité des éléments, le courage des grimpeurs est mis à l’épreuve par des obstacles toujours plus difficiles à surmonter alors que leur rêve de toute une vie se transforme en un combat acharné pour leur salut.
Sur le toit du monde
Pourquoi un homme irait-il s’infliger des conditions extrêmes : -40 °C, 60% d’oxygène dans le cas présent ? On peut poser la question pour tout type de survie dans des conditions extrêmes, comme ces gens qui explorent les régions les plus reculées sur Terre où qui font le tour du monde en mer et en solitaire. C’est aussi la question que soulève Everest, qui est d’ailleurs directement posée dans le film par Michael Kelly incarnant le reporter Jon Krakauer (qui est à l’origine du livre qui a inspiré le film). Peut-être parce que l’homme aime repousser les limites, qu’il aime se donner des challenges qui l’aident à se sentir vivant, lui donnent un but dans la vie, lui permettent d’exister ou de briller… Tous les personnages de l’histoire ont des motivations diverses et pourtant ils payent tous une somme d’argent importante pour qu’on les emmène sur la plus haute montagne du monde, des conditions hors norme qui obligent une grande rigueur de vie. Everest c’est donc d’une part un film initiatique, mais c’est aussi un formidable film d’aventure, épique et grandiose : les images sont magnifiques, la 3D est saisissante, et le mixage sonore devrait faire faire trembler vos sièges. En plein tempête le spectateur est immergé dans l’action comme rarement, et en plein vertige sur le toit du monde.
Hormis les rôles féminins très peu présents, les acteurs sont au diapason et livrent une interprétation franche et bouleversante de cette histoire vraie, même si on pourra s’étonner du casting de stars qui n’utilise pas énormément ses têtes d’affiche (Jake Gyllenhaal par exemple a un rôle assez réduit). Celui qui brille vraiment par contre c’est bien Jason Clarke : oubliez l’horrible Terminator Genisys, ici il est touchant d’humanité et – avec Josh Broslin – à l’origine des scènes les plus émotionnelles de Everest. D’un grand film d’aventure dans la première partie, avec le sommet à atteindre en objectif, on passe à un grand film catastrophe quand enfin arrivés au sommet les grimpeurs se retrouvent coincés par une tempête. Commence alors une lutte pour la survie… Everest met aussi en perspective l’insignifiance de l’homme face aux puissances de la nature contre laquelle il ne peut pas gagner. Grandiose.