États-Unis : 2015
Titre original : –
Réalisateur : M. Night Shyamalan
Scénario : M. Night Shyamalan
Acteurs : Olivia DeJonge, Ed Oxenbould, Deanna Dunagan
Distribution : Universal Pictures International France
Durée : 1h34
Genre : horreur
Date de sortie : 07 octobre 2015
Note : 2,5/5
On avait perdu M. Night Shyamalan entre le mauvais Dernier Maître de l’air et le navrant After Earth. Aujourd’hui il revient dans l’indifférence la plus totale, mais avec le type de projet original qui avait fait sa renommée. Que doit-on tirer de The Visit ?
Synopsis : Deux enfants sont envoyés passer une semaine en Pennsylvanie, dans la ferme de leurs grands-parents. Mais lorsque l’un d’eux découvre qu’ils sont impliqués dans quelque chose de profondément dérangeant, leurs chances de retour s’amenuisent de jour en jour.
Moins horreur que drame
Shyamalan est en grave position de faiblesse depuis ses derniers échecs tant critiques que publics. Comme les Wachowski aujourd’hui, il fait figure de marginal si bien qu’on se demande encore comment il trouve des financiers pour le soutenir. C’est la très prolifique société BlumHouse Pictures, qui est on le rappelle spécialisée dans les films d’horreur franchisés à petits budgets (Insidious, Sinister, Conjuring…), qui a pris en charge la production de The Visit, financé par Shyamalan lui-même grâce à son cachet sur After Earth. Le résultat est beaucoup plus original que ses derniers films sur lesquels il n’avait plus le pouvoir face aux studios, il redevient ici un artisan qui crée. Le problème de son film est qu’il manque cruellement d’originalité : malgré quelques idées de mise en scène, c’est un film d’horreur raté dans ce sens où tout a déjà été testé et qu’il ne fait pas peur. Mais on se demande si le réalisateur n’a pas joué de ça et volontaire mis le frein sur l’horreur par soucis de réalisme. En fait, The Visit se voit plutôt comme un drame familial, le retour aux sources d’enfants voulant retrouver leurs racines, il y a de jolies scènes d’émotion et c’est ce qui fait dire que Shyamalan ne l’a pas voulu seulement comme un film d’horreur. On passera sur l’aspect found footage qui n’en est même pas un puisque le tout est tourné « en direct » sauf quand le réalisateur triche avec les perspectives et reprend le montage de son film. The Visit déçoit mais en réalité il mériterait un second visionnage pour infuser tout ça : pas très sûr du type de film que nous avons vu !