États-Unis : 2016
Titre original : Pete’s Dragon
Réalisateur : David Lowery
Scénario : David Lowery, Toby Halbrooks
Acteurs : Bryce Dallas Howard, Robert Redford, Oakes Fegley, Karl Urban
Distribution : The Walt Disney Company France
Durée : 1h43
Genres : aventure, fantastique
Date de sortie : 17 août 2016
Note : 4/5
Les studios Disney n’en finissent plus de revisiter leurs classiques, après le réussi Livre de la Jungle, ils réécrivent l’un de leurs films assez mal aimé – ou un peu oublié – Peter et Elliott le Dragon, mélange de film live et de dessin animé sorti en 1977. On en attendait rien, et on en sort enchanté…
Synopsis : Depuis de longues années, M. Meacham, un vieux sculpteur sur bois, régale les enfants du coin avec ses histoires sur un féroce dragon qui vivrait au plus profond de la forêt voisine. Pour sa fille Grace, garde forestière de son état, tout ceci n’est que contes à dormir debout… jusqu’au jour où elle fait connaissance avec Peter. Ce mystérieux petit garçon de 10 ans – qui dit n’avoir ni famille ni foyer – assure qu’il vit dans les bois avec un dragon géant baptisé Elliott. Et la description qu’il en fait correspond étonnamment à celui dont parle son père… Avec l’aide de la jeune Natalie – la fille de Jack, le propriétaire de la scierie -, Grace va tout mettre en oeuvre pour découvrir qui est vraiment Peter, d’où il vient, et percer le secret de son incroyable histoire…
Classique pour une nouvelle génération
Peut-être allez vous trouver que la note un peu « basse » donnée à Peter et Elliott le Dragon ci-dessus est exagérée alors qu’on vient de dire que le film était enchanteur. La note essaye de vous quantifier la qualité intrinsèque d’un film, ce qui marche et ce qui marche moins, et en cela il y a des défauts notamment une certaine mièvrerie. Mais toute analyse qu’on pourrait en faire sous-estimerait grandement le côté « madeleine de Proust » de l’oeuvre, qui a une formidable portée émotionnelle. Pour tout vous dire on a tellement plongé dedans que les larmes ont coulé plusieurs fois pendant le visionnage, et en cela Peter et Elliott le Dragon est fort car il fait ressortir la part d’enfant au sein de l’adulte qui écrit ces quelques lignes (et qui forcément va analyser après coup les défauts). Si comme nous vous avez grandi dans les années 90, vous vous souvenez probablement de Cœur de Dragon ou L’Histoire sans Fin une décennie avant. Ce sont des films qui nous ont marqué parce qu’ils étaient pleins de beauté, qu’ils sont une invitation à la rêverie la plus pure ainsi qu’une aventure avec des rebondissements et de l’humour, bref tout ce qui fait rêver un enfant. L’enfant a grandi mais il sait instinctivement se rappeler ce mélange qui a pu le toucher lorsque enfant il découvrait Falkor ou Draco. Il y a de même cette sincérité pure, cette envie de raconter une grande histoire d’aventure et d’amitié dans Peter et Elliott, avec un contexte parfois difficile (la mort, l’isolement, croire en l’impossible…). En plus le film est suffisamment différent dans le fond comme dans le forme pour ne pas être comparé à tord à la version de 1977. Bien sûr ici c’est le « réalisme » qui prime, époque oblige. On s’attache énormément au casting, Bryce Dallas Howard et Robert Redford bien sûr mais également au petit Peter incarné avec brio à deux âges différents. Et bien sûr Elliott, qui malgré ses pixels générés par ordinateur a un cœur pour sûr, aussi rigolo qu’émouvant et poétique. Après l’histoire reste assez linéaire et sans surprise, manque parfois de gigantisme, mais on est touché de bout en bout. Et on parie que le film deviendra instantanément classique pour une nouvelle génération de bambins.