États-Unis : 2016
Titre original : –
Réalisateur : Edward Zwick
Scénario : Marshall Herskovitz, Edward Zwick, Richard Wenk d’après Lee Child
Acteurs : Tom Cruise, Cobie Smulders, Robert Knepper
Distribution : Paramount Pictures France
Durée : 1h58
Genres : action, thriller
Date de sortie : 19 octobre 2016
Note : 3,5/5
Après un premier opus franchement jouissif en 2012, Jack Reacher est de retour dans une nouvelle aventure, avec un Tom Cruise qui alterne les rôles de gros bras au grand cœur entre Mission Impossible et cette franchise. Retour soigné, surprise en moins.
Synopsis : Jack Reacher est de retour, prêt à tout pour obtenir justice. Susan Turner, qui dirige son ancienne unité, est arrêtée pour trahison : Jack Reacher ne reculera devant rien pour prouver l’innocence de la jeune femme. Ensemble, ils sont décidés à faire éclater la vérité sur ce complot d’État.
Deux films, deux univers
On était un peu surpris de quitter Christophe McQuarrie à la réalisation et de voir au générique de cette suite Edward Zwick (Glory). Non pas à cause du manque de compétence du monsieur, mais sûrement parce qu’il est plus habitué à l’émotion ou à l’intellect qu’à l’action. Mais on le sait, Tom Cruise aime s’entourer de gens compétents avec qui il a précédent travaillé. McQuarrie étant pris par Mission Impossible (Rogue Nation et le suivant), Zwick était un choix logique puisque Cruise et lui ont précédemment collaboré sur Le Dernier Samouraï qui a été un beau succès d’estime pour le duo. Et au final, après avoir vu Jack Reacher : Never Go Back on se dit que ce choix était judicieux. L’histoire de Never Go Back est assez différente, nouveau cadre, nouveaux personnages. Si l’aîné était un thriller d’action, son frérot garde l’action mais rajoute une couche d’émotion supplémentaire dans ce personnage qui manquait un peu de relief par le passé. Jusque dans ses apparitions, Jack Reacher était élevé au rang d’icône dans le premier opus, il était totalement cool mais aussi très mystérieux et ne se livrait pas, il était une partie de l’action qui se déroulait, un espèce de surhomme au dessus du game. Ici en revanche le réalisateur le « rabaisse » à un niveau plus humain. Déjà parce qu’il est traqué, n’a pas les réponses à tout et ensuite parce que le scénario lui colle dans les jambes un personnage qui a de grandes chances d’être sa fille, dont il ignorait l’existence. Forcément cela crée de l’affect. Et puis quelle brillante idée de lui avoir mis en partenaire Cobie Smulders qui est un personnage féminin très fort. Rosamund Pike faisait un peu de la figuration dans le premier film, ici Cobie Smulders est en pleine action, se bat avec véhémence et écarte parfois le personnage de Reacher qui se retrouve à jouer la subtilité à côté ou à se faire rabrouer. Cela rééquilibre les forces d’une bien belle façon. Ce qu’il gagne en émotions, Never Go Back le perd en narration. Zwick n’arrive pas totalement à reproduire la tension de McQuarrie et son écriture très efficace, depuis la scène d’introduction nette et chirurgicale. Ici c’est plus long à démarrer disons. Reste un divertissement très sympathique, pour un film qui « se laisse voir » sans déplaisir comme dirait l’adage. On en réclamerait bien une troisième part.