États-Unis : 2014
Titre original : A Million Ways to Die in the West
Réalisateur : Seth MacFarlane
Scénario : Seth MacFarlane, Alec Sulkin, Wellesley Wild
Acteurs : Seth MacFarlane, Charlize Theron, Amanda Seyfried, Liam Neeson
Distribution : Universal Pictures International France
Durée : 1h57
Genre : comédie
Date de sortie : 02 juillet 2014
Note : 3,5/5
Seth MacFarlane, auréolé de gloire avec Ted et sa performance lors des Oscars en 2013, revient avec une comédie-western pour laquelle il empoigne la quadruple casquette de scénariste, réalisateur, producteur et interprète principal. Réitère-t-il la performance comique de Ted ?
Synopsis : La couardise d’Albert au cours d’une fusillade donne à sa fiancée volage la bonne excuse pour le quitter et partir avec un autre. Une belle et mystérieuse inconnue arrive alors en ville et aide le pauvre Albert à enfin trouver du courage. Des sentiments s’immiscent entre ces deux nouveaux alliés, jusqu’au jour où le mari de la belle, un hors-la-loi célèbre, découvre le pot-aux-roses, et n’a plus qu’une idée en tête : se venger. Albert aura-t-il le courage nécessaire pour venir à bout du bandit ?
Comédie potache et référencée
Même si le réalisateur choisit le contexte du Far West et le genre Western, il ne faut pas s’y tromper, Albert à l’Ouest est du Seth MacFarlane pur jus. L’originalité vient du fait de placer un personnage moderne avec un certain recul dans une époque que n’importe qui jugerait horrible. Albert est un gentil naïf mais intelligent, un personnage qui aurait pu vivre au 20ème siècle, et qui est conscient que l’Ouest sauvage et bien ça craint, qu’on peut littéralement mourir de mille façons différentes (d’où le titre original) et que ton espérance de vie à cette époque est très limitée, surtout si tu n’es pas un mâle alpha avec de gros guns. MacFarlane déploie tout l’éventail des blagues potaches modernes, ce qui ne manque pas de créer un décalage et provoque l’hilarité : parler de cul d’une manière crue, les blagues scatophiles, les gamelles… On retrouve beaucoup de ce qui avait fait le charme de Ted mais dans une toute autre période. Ted justement parlons-en puisque le réalisateur s’auto-cite à de nombreuses reprises, c’est un peu l’instant gênant. Le film ne manque pas de références populaires, des clins d’œil plus ou moins subtils mais souvent très drôles à d’autres films. Dans ce contexte, ressortir plusieurs gags du précédent est un peu limite, de Giovanni Ribisi qui refait sa danse sexy en passant par un certain caméo qu’on ne dévoilera pas. L’amour de MacFarlane pour le chant et la danse trouve un nouvel écho dans Albert à l’Ouest, puisqu’après « La chanson du Tonnerre » déjà culte, « If you’ve only got a moustache » devrait résonner à vos oreilles. MacFarlane est peut-être surestimé comme le clameront haut et fort certains, mais il parvient dans Albert à l’Ouest à nous faire rire, souvent grassement et en étant vulgaire on le reconnaît. Mais grâce à un habile dosage d’acteurs peu habitués aux comédies, un contexte historique grave, de nombreuses références culturelles modernes. Un peu redite mais drôle néanmoins !
À voir aussi : Champs-Élysées Film Festival 2014