États-Unis : 2015
Titre original : –
Réalisateur : Colin Trevorrow
Scénario : Colin Trevorrow, Derek Connolly, Rick Jaffa, Amanda Silver
Acteurs : Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Ty Simpkins, Omar Sy
Distribution : Universal Pictures International France
Durée : 2h03
Genre : science fiction
Date de sortie : 10 juin 2015
Note : 4/5
On ne savait pas trop quoi attendre de Jurassic World même si son marketing viral percutant et les nombreuses images partagées par le réalisateurs inspiraient la confiance. Jurassic Park 3 était la seule fausse note d’une franchise jouissive. Plus de vingt ans après, est-ce un retour réussi sur l’île des dinosaures ?
Synopsis : L’Indominus Rex, un dinosaure génétiquement modifié, pure création de la scientifique Claire Dearing, sème la terreur dans le fameux parc d’attraction. Les espoirs de mettre fin à cette menace reptilienne se portent alors sur le dresseur de raptors Owen Grady et sa cool attitude.
Un bel hommage à Jurassic Park
Jurassic World est aux dinosaures ce que Le Réveil de la Force sera surement à Star Wars (on gage) : un très bon fan-film. On sent dans chaque plan que le réalisateur Colin Trevorrow est un grand admirateur du travail de Steven Spielberg et il digère bien ses références en livrant ce qu’un blockbuster doit être : divertissant, intelligent avec des images impressionnantes au service d’un message. Alors oui parfois les ficelles sont visibles notamment avec les deux enfants, mais on prend vraiment beaucoup de plaisir. Déjà toute l’introduction et la découverte du nouveau parc en compagnie du jeune Gray est vraiment très réussie, pendant quelques secondes on redevient littéralement un enfant qui se balade dans un parc d’attractions, avec en sus le cultissime thème de John Williams toujours là pour faire son petit effet. L’équipe du film a vraiment crée un resort qui est un microcosme cohérent avec de nombreuses animations en même temps qu’une base scientifique, en cela c’est une sorte d’accomplissement à la vision de John Hammond du premier film et cette illustration est plutôt magistrale. Comme dans l’original, ce nouveau Jurassic World est le fruit du désir d’un multi-milliardaire qui a dépensé sans compter et sa mégalomanie va conduire le parc à sa perte. Un nouveau dinosaure est crée génétiquement pour offrir plus de frissons aux visiteurs avides de sensations fortes et afin de renouveler les attractions du parc. Et forcément avec cette nouvelle espèce inconnue on ne peut trop rien prévoir… Le film est Spielbergien dans l’âme justement parce qu’il parlera aux plus jeunes et est un habile mélange de grand divertissement très impressionnant, avec quelques instants de frissons, et de l’humour. Sans compter les nombreuses références disséminées ici et là en hommage au premier parc, jusque dans la mise en scène – on pense notamment au fait de suggérer le dinosaure caché dans un reflet plutôt que de le montrer directement. Seul vrai point faible en fait : les personnages sont un peu archétypaux, du grand frère Zach en rûte écoutant plus ses hormones que sa logique à Claire, une psychorigide coincée qui va retrouver tout au long du film ses valeurs. Chris Pratt est sympathique mais pas si différent de Star Lord dans les Gardiens de la Galaxie : un mec cool et sexy que le réalisateur met très en valeur. Hormis ces quelques points, Jurassic World est très au-dessus de la plupart des blockbusters, un film sur l’enfance et un très bon divertissant. Bel hommage à Spielberg et à Jurassic Park en tout cas.