Titre original : The Water Diviner
Réalisateur : Russell Crowe
Scénario : Andrew Knight, Andrew Anastasios
Acteurs : Russell Crowe, Olga Kurylenko, Yılmaz Erdoğan, Cem Yılmaz, Ryan Corr, Ben O’Toole, James Fraser (II)
Distribution : Universal Pictures International France
Durée : 1h51
Genre : Drame
Date de sortie : 15 avril 2015
Note : 3,5/5
Désuet et accusant des longueurs, La Promesse d’une Vie, le premier long métrage de Russell Crowe, déçoit quelque peu.
Synopsis : La Promesse d’une vie est une épopée d’aventures se déroulant en 1919, 4 ans après la terrible bataille des Dardanelles, dans la péninsule de Gallipoli. Un paysan australien, Joshua Connor se rend en Turquie à la recherche de ses trois fils portés disparus. Malgré les barrages de la bureaucratie militaire, sa détermination ne fléchit pas. Il est d’abord aidé par la belle Ayshe, la propriétaire de l’hôtel dans lequel il séjourne à Constantinople, puis par un officier turc ayant combattu contre ses fils. Pour découvrir la vérité et enfin trouver la paix intérieure, Joshua, accompagné du Commandant Hasan, est contraint de sillonner un pays ravagé par la guerre où la frontière entre le Bien et le Mal n’est plus si nette et l’ennemi si clairement identifiable.
Promesse non tenue
Pour la Promesse d’une Vie, son premier long-métrage en tant que réalisateur, Russell Crowe n’a pas fait dans la simplicité. Tourner en Australie et en Turquie, dans des conditions climatiques éprouvantes (plus de 45 °C), avec en toile de fond des paysages immenses et des scènes de guerre au nombre vertigineux de figurants, le Maximus de Gladiator aime toujours autant les challenges. Sans doute était-ce trop, puisque le film plutôt court (1h51) pour une épopée de ce genre confine souvent à l’ennui et souffre de grosses ficelles scénaristiques notamment pour le personnage d’Olga Kurylenko, prévisible au possible.
Mais grâce à des dynamiques intéressantes, notamment entre Joshua Connor et le commandant Hasan, La promesse d’une vie réussit tout de même à s’en sortir. Yılmaz Erdoğan joue tout en finesse l’officier qui dirigeait les troupes responsables de la mort des enfants Connor et qui va, contre toute attente développer une amitié, respectueuse et teintée d’admiration, avec le personnage de Russell Crowe.
Et si le pitch rappelle de loin celui de Il Faut Sauver Le Soldat Ryan, la Promesse d’une Vie n’a pas su récréer l’enjeu émotionnel du premier. Certes Russell Crowe est dramatiquement très juste dans son rôle de père terrassé par le chagrin, mais les longueurs du film diluent le rythme de sa quête et atténuent ses efforts de jeu.
La fin très hollywoodienne reste tout de même agréable et ponctue sur une note optimiste ce premier essai de Russell Crowe version réalisateur. Premier essai annoté de la mention « de bonnes idées mais peut mieux faire ».