Japon : 2012
Titre original : Kaguya-hime no monogatari
Réalisateur : Isao Takahata
Scénario : Isao Takahata, Riko Sakaguchi
Avec les voix de (VO) : Aki Asakura, Kengo Kora, Takeo Chii
Distribution : The Walt Disney Company France
Durée : 2h17
Genre : animation
Date de sortie : 25 juin 2014
Note : 4/5
Le nouveau conte de Isao Takahata, le réalisateur du Tombeau des lucioles, nouveau chef d’oeuvre emprunt de nostalgie et de poésie.
Synopsis : Adapté d’un conte populaire japonais « Le couper de bambou », un des textes fondateurs de la littérature japonaise, Kaguya, « la princesse lumineuse », est découverte dans la tige d’un bambou par des paysans. Elle devient très vite une magnifique jeune femme que les plus grands princes convoitent : ceux-ci vont devoir relever d’impossibles défis dans l’espoir d’obtenir sa main.
Un conte riche
Un jour une petite fille miniature sort d’une jeune pousse de bambou et se transforme en bébé. Y voyant le signe d’un brillant avenir, l’enfant est élevée telle une princesse. Adapté d’un très ancien conte japonais, le film vous transporte dans un univers plein de finesse, de sensibilité, le tout avec une poésie extrême. Le style d’animation devrait cependant un peu partager. Le Conte de la Princesse Kaguya reflète dans son traitement son univers onirique : le dessin est simple, proche de l’aquarelle, les lignes sont fuyantes, le mouvement épuré mais parfois un peu brouillon, tel une esquisse. La beauté calme, sereine et pourtant très travaillée comme on l’imagine. Ce style un peu naïf à l’heure de l’explosion informatique dans les films d’animation vire à la démonstration : oui on peut encore faire du dessin animé, la quintessence de l’art pictural, et raconter de surcroît une jolie histoire pleine de douceur. On admet que Le Conte de la Princesse Kaguya est parfois un peu long, surtout dans sa deuxième partie répétitive (les prétendants qui cherchent à épouser cette magnifique princesse) jusqu’aux révélations finales pleines de subtilités à l’image du film, très poussé au niveau des sentiments et des réactions des personnages. À la fin on a l’impression de sortir d’un rêve, le conte reste longtemps en tête, sublimé par la magnifique musique de Joe Hisaishi.
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