États-Unis : 2016
Titre original : The Magnificent Seven
Réalisateur : Antoine Fuqua
Scénario : Richard Wenk, Nic Pizzolatto
Acteurs : Denzel Washington, Chris Pratt, Ethan Hawke
Distribution : Sony Pictures Releasing France
Durée : 2h13
Genres : action, aventure
Date de sortie : 28 septembre 2016
Note : 4/5
Dans une époque où pullulent les remakes, personne ne s’étonnera de voir débarquer la reprise du western de 1960 Les Sept Mercenaires avec Yul Brynner et Eli Wallach (lui-même remake des Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa en 1954). Cette nouvelle mouture proposée par Antoine Fuqua, est cette fois portée par son acteur fétiche Denzel Washington, et la nouvelle coqueluche d’Hollywood Chris Pratt. On en attendait rien, on est agréablement surpris.
Synopsis : L’industriel Bartholomew Bogue règne en maître sur la petite ville de Rose Creek. Pour mettre fin au despotisme de l’homme d’affaires, les habitants, désespérés, engagent sept hors-la-loi, chasseurs de primes, joueurs et tueurs à gages – Sam Chisolm, Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez, et Red Harvest. Alors qu’ils se préparent pour ce qui s’annonce comme une confrontation sans pitié, ces sept mercenaires prennent conscience qu’ils se battent pour bien autre chose que l’argent…
Remake divertissant
Antoine Fuqua est un réalisateur assez hétérogène. Il nous a habitué au meilleur (Training Day, Les Larmes du soleil) et au pire (La chute de la maison blanche, Equalizer). Étonnamment, Les 7 Mercenaires est dans la fourchette haute alors qu’on n’aurait pas parié un copec dessus. Le film s’avère très proche de l’original dans ce qu’il raconte mais arrive à se démarquer suffisamment pour que l’histoire reste palpitante. Si dans le film de 1960 le village (de mexicains) avait à faire à des bandits de grand chemin venus les racketter, c’est ici la soif de l’or et le capitalisme à outrance, personnifié par Bogue – Peter Sarsgaard hyper caricatural. Les 7 Mercenaires version 2016 est épique et parcouru d’un souffle romanesque comme les grands films d’époque d’antan, c’est ce qui fait son charme à première vue. La musique est magnifique (composée en partie par James Horner avant son décès), la photographie à tomber, et la mise en scène diablement accrocheuse et énergique. La narration en revanche est un peu déséquilibrée : on passe d’une longue partie « recrutement » à une longue partie « lutte » alors qu’on aurait préféré que les sept mercenaires soient un peu plus développés entre les deux, ils restent malheureusement trop archétypaux. Hormis le personnage de Denzel Washington dont on comprendra les intérêts à la fin, on a du mal à savoir ce qui pousse certains d’entre-eux à aller vers une mort quasi-certaine. L’appât du gain dans la version originale : les paysans les achetaient avec leurs économies (l’un d’eux espérait trouver de l’or chez eux) ; ici ils semblent se désintéresser de l’argent. Et l’attrait pour les mines d’or attenantes semble fugace. Il y a aussi beaucoup plus d’humour que dans le premier film mais il est plutôt bien dosé, on comprend la gravité de la situation et la fin est loin du happy end hollywoodien classique. On ne va pas vous sur-vendre ce western non plus, mais globalement Les 7 Mercenaires est très divertissant.