Critique – Nos pires voisins

États-Unis : 2014
Titre original : Neighbors
Réalisateur : Nicholas Stoller
Scénario : Andrew J. Cohen, Brendan O’Brien
Acteurs : Seth Rogen, Rose Byrne, Zac Efron
Distribution : Universal Pictures International France
Durée : 1h37
Genre : comédie
Date de sortie : 06 août 2014

Seth Rogen est un acteur comique de talent, c’est donc toujours avec une certaine délectation qu’on se rend dans une salle obscure, avec la promesse qu’il nous fera rire, et que le film sera avec un peu de chance une référence.
Synopsis : Les déboires de jeunes parents condamnés à vivre à côté du QG d’une confrérie étudiante. 

Gras et potache
La comédie américaine en pilote automatique. Ce n’est pas mauvais dans le sens où la recette fonctionne toujours, même si on change un peu les ingrédients à chaque fois. C’est juste un peu décevant de constater que film après film la prise de risques est moindre. On rigole toujours devant des gags à base de cul, d’érections, de défonce… Judd Apatow semble avoir ouvert la brèche de la comédie sur la famille (pas forcément des films familiaux par ailleurs), sur ses tords, ses failles, et la caricature du quotidien. L’humour vient car on place des personnages prétendument adultes ou rangés dans des délires de « jeunes » à base d’orgies et d’alcool. Cela ancre le film dans une certaine réalité, un processus d’identification,  mais cela amène à des gags plus ou moins réchauffés et des personnages déjà vus (le meilleur ami stupide pour ne citer que lui). Heureusement, Nos pires voisins fonctionne comme on l’a dit, le duo formé par Zac Efron et Seth Rogen est cocasse, ce dernier arrivant comme toujours à nous faire rire grassement. On aurait aimé une comédie incroyable avec un rythme d’enfer, on se retrouve au final devant un film gentiment trashouille (et gratuitement trashouille) avec morale à la clé, et quelques vannes sympas. Donc oui, la comédie remplit son office, mais pas sûr qu’on s’en rappelle dans cinq ans.

À voir aussi : Champs-Élysées Film Festival 2014