États-Unis : 2016
Titre original : Neighbors 2: Sorority Rising
Réalisateur : Nicholas Stoller
Scénario : Jay Cohen, Seth Rogen, Brendan O’Brien, Evan Goldberg, Nicholas Stoller
Acteurs : Seth Rogen, Zac Efron, Rose Byrne, Chloë Grace Moretz
Distribution : Universal Pictures International France
Durée : 1h33
Genres : comédie
Date de sortie : 06 juillet 2016
Note : 4/5
Deux ans après le sympathique mais stéréotypé Nos Pires Voisins, l’équipe est de retour. On prend les mêmes, on ajoute Chloë Moretz, on tartine le tout de girl power, et on obtient une comédie réjouissante.
Synopsis : Mac et Kelly Radner, pour l’arrivée de leur deuxième enfant, sont enfin prêts à franchir l’étape ultime vers la vie adulte et déménager en banlieue. Mais alors qu’ils mettent tout en œuvre pour vendre leur maison, une sororité d’étudiantes décomplexées succède à l’ancienne fraternité de Teddy, les surpassant largement en termes de débauche et tapage nocturne.
Les jeunes filles de Kapa Nu, Shelby flanquée de ses comparses, Beth et Nora, lassées du sexisme et de la rigidité du système universitaire, ont décidé de faire de leur QG l’antre de la contestation et de la liberté néo féministe. Et le fait que ce soit au cœur d’un quartier calme et résidentiel ne les en empêchera pas. Mac et Kelly avec l’aide de leurs amis Jimmy et Paula, vont transformer leur ancien ennemi juré Teddy, avec son charme et ses coups fourrés, en arme secrète.
Sa mission : infiltrer la sororité, la conquérir pour mieux la diviser, la détruire, pour la forcer à déménager. Mais c’est mal connaître les ressources aussi créatives qu’implacables de cette bande déchaînée d’amazones du XXIe siècle.
Autant le dire, cette suite est calquée trait pour trait sur le premier opus, mais peut-être en plus drôle. À la place des mâles en chaleur on prend cette fois une confrérie de nanas qui ont très envie de faire la fête. Comme il fallait un moyen de caser Zac Efron, Teddy est de retour pour se venger du couple. Il vit à présent avec son meilleur ami (le priapique du premier film) qui se révèle être gay et va épouser son copain. Du coup Teddy est mis de côté ; n’ayant pas beaucoup d’objectifs dans la vie si ce n’est celui de faire la fête, il va prendre sous son aile la sororité de demoiselles qui tente de se former dans son ancien QG… Bien sûr on est toujours dans un contexte de comédie US réchauffée, mais ce n’est pas mauvais, il y a plus d’espiègleries encore, et les gags sont plus drôles – notamment une redite du gag de l’airbag dans un garage, une ou deux blagues sur les juifs, et le fait que Mac et Kelly soient toujours des parents douteux quand madame laisse sa fille jouer avec son vibromasseur comme si c’était une poupée. Il y a toujours les fameuses blagues de cul qui font rigoler (un peu moins nombreuses peut-être), toujours la drogue, toujours l’image caricaturale de la famille un peu ubuesque. Et bien sûr du bon sentiment, sur Teddy notamment qui est resté en mode ado attardé mais se cherche une voie et une famille, sur les filles qui en ont marre d’être de jeunes universitaires sages mais ne veulent pas être prises pour des jouets sexuelles. Sur le couple parental également, imparfait mais qui aime ses enfants. Il faut prendre Nos Pires Voisins 2 pour ce qu’il est : une comédie dans laquelle on rigole pas mal et qui n’est qu’une déformation de la réalité et de la vie à deux. Seth Rogen fait toujours mouche, Zac Efron devient l’objet sexy / sexuel de la comédie US (mais il est drôle), Chloë Moretz joue moins l’effarouchée, et on voit un peu moins les amis débiles du couple Paula et Jimmy – malgré une scène plutôt drôle où ce dernier se déguise en clown sadique. Beaucoup de rythme, gentiment trash, mignon parfois, et des vannes qui marchent plutôt bien, la salle a réagi avec ferveur. Que demander de plus ?