États-Unis : 2013
Titre original : –
Réalisateur : Wes Anderson
Scénario : Wes Anderson
Acteurs : Ralph Fiennes, F. Murray Abraham, Mathieu Amalric
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 1h40
Genre : Comédie
Date de sortie : 26 février 2014
Note : 3,5/5
Préparez-vous à déconnecter complètement du monde réel, Wes Anderson nous embarque de nouveau dans ses folles aventures avec un casting 5 étoiles qui se donne rendez-vous au Grand Budapest Hotel…
Synopsis : Le film retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle.
La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au coeur de la vieille Europe en pleine mutation.
La définition même de la « comédie dramatique »
Pour les fans de l’univers coloré et poétique de Wes Anderson, l’attente pour The Grand Budapest Hotel sera récompensée, même si d’autres risquent d’être un peu déçu. Car si l’on peut se dire que ce nouveau film est certainement le plus abouti de la carrière du jeune réalisateur, il est certainement aussi le plus froid. Anderson opère un retour aux sources en abordant un sujet difficile (la seconde guerre mondiale et le nazisme) mais transposé dans son univers imaginatif et lyrique.
Grâce à sa mise en scène burlesque et aux situations aussi incongrues que celles du Darjeeling Limited, le réalisateur parvient à faire rire et à apporter une belle dose d’oxygène dans un récit dense et difficile à transporter à l’écran. Car il faut souligner le coup de maître de The Grand Budapest Hotel: la multi narration. Le film se regarde comme on lit un livre. Plusieurs entrées dans l’histoire sont possibles, les narrateurs changent sans arrêt, l’intrigue implique de nombreux rebondissements et les expressions des personnages elles, se rapprochent encore plus du cartoon que du roman.
C’est d’ailleurs ce qui sauve l’ensemble de l’ennui par moment. Car si les cabotinages des têtes d’affiches parfois méconnaissables (coucou Tilda Swinton) sont jouissives, la maîtrise parfaite de l’histoire et de la réalisation peuvent paradoxalement parfois mettre le spectateur de côté. Simple lecteur, on prend alors de la distance avec les acteurs que l’on regarde interagir. On admire le spectacle, on reconnaît l’intelligence, on jubile devant certains plans, on frissonne devant tant de talent, mais on en n’est pas ému pour autant par le sort de ceux qui sont sur cet écran. Mais cela ne suffit pas pour gâcher un plaisir enfantin devant cette sucrerie géante qu’est The Grand Budapest Hotel, que l’on dévore malgré tout avec gourmandise avant d’en redemander…encore plus !
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