États-Unis, Chili : 2013
Titre original : –
Réalisateur : Eli Roth
Scénario : Eli Roth, Guillermo Amoedo, Nicolas Lopez
Acteurs : Lorenza Izzo, Ariel Levy, Aaron Burns
Distribution : Wild Bunch Distribution
Durée : 1h40
Genre : horreur
Date de sortie : 16 octobre 2015 – en exclusivité e-cinéma
Note : 4/5
Eli Roth a permis avec Hostel 1 & 2 de redorer le blason du film d’horreur, tombé en désuétude et devenu un marché à petit budget (BlumHouse…). Avec The Green Inferno il se place dans la ligne de mire du cauchemardesque Cannibal Holocaust et traite cannibalisme ET protection de l’environnement. Si, si.
Synopsis : Un groupe d’activistes new-yorkais se rend en Amazonie et tombe entre les mains d’une tribu particulièrement hostile.
De viande fraîche à steak haché
The Green Inferno, voilà certainement un film à ne pas mettre devant tous les yeux. Pourtant il est plus surprenant qu’il n’y paraît ne se contentant pas d’une boucherie en règle. Même si elle est un peu longue, l’introduction a le mérite de poser des enjeux : une jeune ingénue – vierge de surcroît (cela aura son importance dans la suite) décide de rejoindre au pied levé un groupe d’activistes partant en expédition vengeresse dans la forêt amazonienne. On se doute à moitié qu’outre défendre ses idées elle aimerait forniquer avec le beau leader altermondialiste. Et puis, sans spoiler, on va découvrir au fur et à mesure de The Green Inferno que les objectifs du groupe ne sont pas si purs et clairs qu’on le pense, renversant la situation et donnant une grande dose d’ironie à l’ensemble. Surtout, et bien, ces défenseurs de la jungle vont se retrouver en proie à une tribu hostile qui se moque totalement de leur combat et chercher uniquement à les boulotter. Et là le film a priori engagé se transforme en une boucherie sanglante avec tripailles et litres d’hémoglobine. Il faudra attendre quarante minutes pour ça mais ensuite la tension ne redescend jamais, Eli Roth vous piège dans une montagne russe d’horreur gore et d’effets bien sentis. Le réalisateur ne s’encombre pas de finesse, il fait son film sans concessions en montrant le maximum à l’écran, la première boucherie est disons saisissante. On est évidemment très mal à l’aise devant le glauque des massacres et cela pourrait donner lieu à un mal de cœur certain – vous vous passerez de viande rouge après l’avoir vu – même si The Green Inferno est plus light que la référence du genre citée plus haut Cannibal Holocaust. Il garde tout de même un charme assez rétro et « fait main » à la manière des anciens films de genre. Heureusement dans la suite, le côté outrancier l’emporte et on rigole de bon cœur devant un cadavre bourré de marijuana, un mec qui se masturbe pour évacuer les tensions et d’autres aberrations. Intéressant donc pour le concept, dévoiler les parts d’ombres des associations, retourner la situation avec ironie et en faire un délire drôle et gore des plus jouissif.
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