États-Unis, Chine : 2014
Titre original : Transformers: Age Of Extinction
Réalisateur : Michael Bay
Scénario : Ehren Kruger
Acteurs : Mark Wahlberg, Nicola Peltz, Jack Reynor
Distribution : Paramount Pictures France
Durée : 2h45
Genre : science fiction
Date de sortie : 16 juillet 2014
Note : 2/5
On avait été agréablement surpris par Michael Bay, le yes man du blockbuster décérébré, lorsqu’il prit la décision d’imposer à Paramount son No Pain No Gain s’ils le voulaient pour Transformers : l’âge de l’extinction. Et ce No Pain était fun, second degré, et complètement déconnant. On avait presque une pointe d’espoir là, presque…
Synopsis : Quatre ans après les événements mouvementés de « Transformers : La Face cachée de la Lune », un groupe de puissants scientifiques cherchent à repousser, via des Transformers, les limites de la technologie.
Au même moment, un père de famille texan, Cade Yeager, découvre un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui de attirer les foudres d’un certain Savoy, dont le but est d’éliminer les Transformers. Pendant ce temps, le combat entre les Autobots et les Décepticons refait surface…
Bouillie de pixels
Michael Bay semble avoir pris l’habitude un peu bizarre de se moquer de lui-même et surtout de son public. Dans No Pain ça ne choquait pas car le film était parodique, mais le ton de Transformers 4 est volontairement premier degré. On ne sait pas où il veut en venir quand il déclare par exemple par le biais d’un personnage que Hollywood ne fait plus que des reboots et des suites à n’en plus finir. Un peu facile de se moquer d’un système dont on est l’un des gros rouages. En plus Transformers 4 est vraiment à n’en plus finir : le film dure 2h45 ; des envies à la Peter Jackson ? Cela dit Bay n’est pas ce dernier, c’est très long, mal à la tête (trop d’effets visuels et de 3D), souvent ennuyant et surtout très crétin et auto-parodique. Les Transformers se suivent et se ressemblent, et ce n’est pas près de s’arrêter avec le succès mondial du film ! Dans son premier acte, Bay tisse le portrait de ses nouveaux personnages, tout aussi inintéressants et caricaturaux que les précédents, et annonce les « nouveaux » enjeux et nouveaux méchants suite aux événements du précédent film. Les Autobots sont maintenant chassés et obligés de se cacher. Comment en est-on arrivé à une telle situation et où sont passés Sam Witwicky, l’armée et les autres ? Qui s’en soucie de toute façon… À partir du moment où l’action va vraiment commencer, l’intérêt des personnages humains va s’approcher de zéro, comme pour les précédents : les robots sont toujours les vraies stars. La partie centrale de Transformers 4 s’étire à n’en plus finir entre baston et dialogues débiles et à nouveau baston. Le film se réveille dans son troisième acte en Chine, beaucoup plus fun avec enfin l’arrivée des Dinobots… une demi-heure avant la fin ! Déluge de destructions massives, fourre-tout, robots, vaisseaux géants… Bay parait totalement en roue libre et s’est fait plaisir. Reconnaissons que sa fin est plutôt jouissive et que le travail d’ILM sur les effets visuels est comme d’habitude à applaudir.
En nous offrant 2h45 de crétinerie et d’action folle, le réalisateur nous saoule littéralement en se prenant trop au sérieux et s’essayant au blockbuster fleuve avec enjeux multiples, ce qu’il n’arrive jamais à faire (le film est hyper linéaire malgré sa durée). Au lieu de ça comme d’habitude la caméra bouge de partout, il y a des couchés de soleil toutes les cinq minutes avec musique héroïque en fond, et vos pupilles seront proches de fondre devant un tel capharnaüm en 3D. Au moins il n’aura pas coûté cher à Paramount vu le nombre hallucinant de placements de produits Américains comme Chinois. À éviter donc.
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