Andy Serkis était présent à Paris il y a quelque jours pour présenter à la presse des images de son prochain film La Planète des Singes : l’Affrontement, où il incarne pour la seconde fois le singe César. C’est un acteur d’une simplicité et d’une générosité rare qui a introduit les images, avec beaucoup de passion dans la voix. Le film est déjà l’un des must see de l’été !
Attention, le texte qui suit dévoile les séquences présentées avec quelques spoilers. Si vous ne voulez rien savoir sur l’intrigue, n’allez pas plus loin.
Le président de 20th Century Fox France a fait une analogie intéressante entre Daft Punk et Andy Serkis. Le groupe français peut en effet se vanter d’avoir vendu des millions d’albums à travers le monde et pouvoir se balader tranquillement dans la rue sans être embêté. Et bien Andy Serkis c’est un peu pareil : l’acteur aura été vu par des centaines de millions de fans hystériques chez Peter Jackson (Gollum dans Le Seigneur des Anneaux et King Kong) et chez Steven Spielberg (le capitaine Haddock dans Tintin), mais grâce à ses masques numériques il est très peu connu du grand public. C’est bien simple, lors de cette présentation on l’aura vu arriver remontant tranquillement les Champs Elysées, et repartir dans la discrétion la plus totale.
Pour en venir à La Planète des Singes : l’Affrontement, l’acteur nous aura appris quelques infos intéressantes. Tout d’abord, le film se déroulera 10 ans après les événements du premier opus : « Le thème du film est vraiment l’empathie et la famille. Ce n’est pas un film post-apocalyptique traditionnel car il permet d’envisager la possibilité que les singes et les humains travaillent ensemble. » César est devenu le chef de la communauté des singes, il a une femelle et un fils, et son rôle est d’enseigner à la nouvelle génération pour faire évoluer son espèce. « Il s’agissait de leur créer une façon de communiquer et utiliser le langage humain à leur façon. » Pour information, à peu près 95% du film a été tourné en décors naturels à Vancouver.
Le premier extrait présenté était un comparatif technique entre le visage des acteurs sur le plateau qui incarnaient la tribu en performance capture, et leur rendu en tant que singe. Les attitudes sont calquées à l’identique, c’est bluffant. Un gros travail a été fait sur l’animation des singes, notamment au niveau de la fourrure.
« Le film commencera et pendant vingt minutes on se retrouvera uniquement avec des singes dans leur nouvel habitat non loin de San Francisco, on croit que les humains ont été éradiqués par le virus simiesque qu’ils ont eux-mêmes crée. Mais un jour, un groupe d’humains arrive sur leur territoire, et c’est le début du conflit. »
Dans ce second clip, on découvre deux singes s’adonnant à une partie de pêche. La nouveauté c’est qu’à présent, via des sous-titres, on sait ce qu’ils disent et on voit qu’ils ont développé leur propre système de communication. Puis ils marchent en forêt quand ils tombent nez à nez avec un humain qui prend peur, sort son arme, et abat le plus jeune singe. Le coup de feu est entendu par le reste de la tribu, qui débarque en même temps qu’un petit groupe d’hommes. Les deux camps semblent vouloir attaquer mais sont retenus par César et Jason Clarke, qui comprend l’intelligence des singes. Quand César dévoile un nouvel aspect de sa personnalité : il a appris à parler et leur intime de partir. La fin de la scène n’était pas finalisée, on y voyait les humains fuir, et César ordonner qu’un petit groupe les suive.
Andy Serkis reconnaît que dans La Planète des Singes : l’Affrontement, César aura une relation compliquée avec son fils adolescent (précisant « comme nous tous »), et qu’il doit prendre des décisions difficiles, comme tous les chefs en temps de crise.
La scène suivante avait lieu au sein de la tribu, avec les singes discutant des suites à donner à cette agression, certains voulant convaincre César d’attaquer les humains. La scène est extrêmement intéressante : elle dévoile les nouvelles relations sociales qui ont évolué depuis le premier film, et leur façon de communiquer ainsi que d’éprouver de l’empathie.
S’en suit un extrait de confrontation, on se retrouve dans un San Francisco ravagé, où la nature semble avoir repris en partie ses droits. Gary Oldman en leader des humains ne sera pas un méchant conventionnel comme l’a avoué Serkis. Le virus simiesque a tué sa femme et sa fille, et son comportement peut être compréhensible. On retrouve donc toute la tribu des singes (très nombreuse) avec les chefs, dont César, à cheval, faisant face aux humains. Ce dernier explique qu’il ne veut pas la guerre mais qu’ils sont prêts à se battre au besoin pour défendre leur territoire.
Ensuite, petite scène optimiste plus tard dans le film : on imagine que les singes ont sauvé un petit groupe d’humains qui tentait de mettre en route un générateur. Un bébé singe s’échappe des bras de sa mère pour aller « inspecter » les humains, intrigué. Comme on l’imagine, l’instant est mignon tout plein.
Autre instant optimiste dans la forêt, avec Kodi Smit-McPhee qui offre un livre à l’orang-outan, qu’ils vont lire tous les deux. La présentation finissait sur un trailer diffusé lors du CinemaCon en mars dernier, agrémenté d’une petite scène finale dévoilant toute l’intelligence d’un singe parvenant à manipuler des humains pour gagner leur confiance, pour mieux les abattre froidement.
Andy Serkis a conclu en répondant à quatre question.
– Concernant l’évolution de la motion capture, il pense que l’on va de plus en plus vers ce qu’il appelle une « emotion capture » où il n’y aura quasiment plus de filtre entre l’humain et le masque numérique.
– À la question « doit-on récompenser les acteurs de performance capture au même titre que les autres aux Oscars par exemple » il répond qu’il n’y a pas de différence entre les acteurs, il ne voit pas deux types d’acteurs.
– Pour créer la tribu simiesque, il pense que César est en fait un humain dans un corps de singe, et que les singes reflètent notre humanité quand on prend le temps de les étudier. Il a notamment passé du temps avec les gorilles pour la préparation de King Kong.
– Réalisera-t-il un épisode de la franchise ? Il n’a pas de réponse là-dessus, pour le moment on sait que Matt Reeves devrait réaliser un troisième volet déjà prévu pour 2016. Par contre Andy Serkis confirme être déjà en plein travail sur deux autres films en tant que réalisateur (et acteur ?) : La Ferme des Animaux d’après le livre de George Orwell, et Le livre de la Jungle pour le compte de Warner (le projet concurrent de celui préparé par Disney pour 2015).
En résumé, on a vraiment hâte de découvrir tout le film, ce genre de présentation est en cela frustrante. Mais La Planète des Singes : L’Affrontement s’annonce au moins aussi bon que le premier volet, un drame plein d’empathie et de performances. Sortie le 30 juillet 2014.
À lire aussi : la critique du film
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