Vendredi 9 octobre débarquait sur Netflix, The Haunting of Bly Manor, la « suite » de The Haunting of Hill House, sorti il y a deux ans. Un deuxième opus bien moins convaincant que son prédécesseur.
La suite d’un premier succès est-elle nécessairement vouée à l’échec ? L’inéluctable comparaison et les attentes rarement remplies font des obstacles bien redoutables sur la trajectoire de vie d’un second opus. La saison 2 de Sex Education était tombée dans le piège de la facilité après une première saison pourtant réussie. Un chemin que The Haunting of Bly Manor a également emprunté tombant dans les clichés du genre que le premier opus avait intelligemment évités. Car si l’on devait résumer l’histoire de cette suite, on pourrait dire que c’est l’histoire d’un fantôme (Viola Lloyd jouée par Kate Siegel) cherchant à se venger des humains en les éliminant les uns après les autres.
Un classique du surnaturel maintes fois exploité au cinéma et à la télévision et qui appelle un inévitable « Tout ça pour ça » ? Sur les 9 épisodes que dure cette seconde saison de l’anthologie The Haunting Of, cette révélation nous arrive dans l’avant-dernier chapitre laissant amplement le temps au spectateur d’imaginer une issue beaucoup plus originale aux phénomènes paranormaux touchant le manoir de Bly. Quand Hill House évitait tous les écueils scénaristiques liés au genre, Bly s’accroche à deux mains à ses plus grosses ficelles : enfants inquiétants, « méchant » à l’enfance difficile et héros indestructible (Dani est traînée par la gorge dans toute la maison et se relève rapidement alors que Peter ou Henry s’évanouissent après quelques secondes seulement).
Côté réalisation, Mike Flanagan a, là aussi, laissé de côté l’ambition de The Haunting of Hill House et ses scènes en plan séquence répétées pendant plusieurs semaines pour des mouvements de caméra plus classiques. Quant aux acteurs, on saluera la loyauté de Flanagan envers le cast de Hill House : Victoria Pedretti, Kate Siegel, Oliver Jackson-Cohen, Carla Cugino, Henry Thomas sont de retour dans Bly Manor et la prestation de T’Nia Miller, impeccable de retenue et de force en Hannah Grose.
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