États-Unis : 2015
Titre original : Cinderella
Réalisateur : Kenneth Branagh
Scénario : Chris Weitz
Acteurs : Cate Blanchett, Lily James, Richard Madden
Distribution : The Walt Disney Company France
Durée : 1h44
Genre : conte
Date de sortie : 25 mars 2015
Note : 3,5/5
Qui ne connaît pas ce conte populaire, mis en lumière par Charles Perrault et immortalisé pour toute une génération par le classique animé de Disney de 1950. Avec son ambition de réadapter ses classiques (en attendant le Livre de la Jungle et La Belle et la Bête), le géant américain livre une version live de son conte, adaptée par Kenneth Branagh.
Synopsis : Le père d’Ella, un marchand, s’est remarié après la mort tragique de la mère de la jeune fille. Pour l’amour de son père, Ella accueille à bras ouverts sa nouvelle belle-mère et les filles de celle-ci, Anastasie et Javotte. Mais lorsque le père d’Ella meurt à son tour, la jeune fille se retrouve à la merci de sa nouvelle famille, jalouse et cruelle. Les trois méchantes femmes font d’elle leur servante, et la surnomment avec mépris Cendrillon parce qu’elle est toujours couverte de cendres. Pourtant, malgré la cruauté dont elle est victime, Ella est déterminée à respecter la promesse faite à sa mère avant de mourir : elle sera courageuse et bonne. Elle ne se laissera aller ni au désespoir, ni au mépris envers ceux qui la maltraitent. Un jour, Ella rencontre un beau jeune homme dans la forêt. Ignorant qu’il s’agit d’un prince, elle le croit employé au palais. Ella a le sentiment d’avoir trouvé l’âme soeur. Une lueur d’espoir brûle dans son coeur, car toutes les jeunes filles du pays ont été invitées à assister à un bal au palais. Espérant y rencontrer à nouveau le charmant Kit, Ella attend avec impatience de se rendre à la fête. Hélas, sa belle-mère lui défend d’y assister et réduit sa robe en pièces… Pendant ce temps, le Grand Duc complote avec la méchante belle-mère pour empêcher le Prince de retrouver celle qu’il aime… Heureusement, comme dans tout bon conte de fées, la chance finira par sourire à Ella : une vieille mendiante fait son apparition, et à l’aide d’une citrouille et de quelques souris, elle va changer le destin de la jeune fille…
Un jour mon prince viendra…
Après la relecture de la Belle au Bois Dormant offerte par Maléfique, Disney choisit le contrepied total en livrant une adaptation classique et très sage du conte éponyme. Il ne s’agit pas d’offrir un point de vue différent ou un twist qui surprendrait, mais une adaptation très classique… du dessin animé. Alors que La Reine des Neiges et Maléfique avaient ouvert une nouvelle voie dans le schéma classique : la princesse n’est plus une femme gentille et naïve qui n’a comme seul but de rencontrer son princesse charmant, mais une femme libérée et autonome avec comme vraie valeur l’amour familial. Dans Cendrillon par contre rien de tout ça, si la belle ne semble pas chercher a priori son homme rêvé, elle finit par le trouver et exister à travers lui, avec les messages classiques d’amour, de bonheur et de gentillesse.
Alors, que tirer de Cendrillon version Kenneth Branagh ? En 2015 le message classique délivré par le conte paraît assez niais. Cendrillon étant une princesse classique de conte, son personnage ne paraît pas ancrée dans le présent, ne paraît pas très réaliste. Et même si la chose marchait très bien dans le dessin animé, ici tous ces bons sentiments paraissent terriblement naïfs. Le dessin animé est ancien et par essence irréel, le message passait très bien. Aujourd’hui le public n’est plus le même, d’autres films sont passés par là qui ont adressé des messages différents, et surtout le cadre « film live » donne à Cendrillon un aspect réel mais délibérément vieillot.
Même si ces points déçoivent, admettons quand même que l’adaptation est flamboyante à plusieurs égards. Déjà, la direction artistique est de toute beauté : décors, costumes et design sont flamboyants. Ensuite quelle idée magnifique d’avoir pris Cate Blanchett en marâtre avec ce feu machiavélique dans le regard. Toutes ses apparitions captent particulièrement l’attention. Le film a beaucoup d’humour, et également un côté (faussement) dramatique bienvenu. Il y a souvent la question de la filiation dans les Disney et les héros passent toujours par le point où ils doivent perdre leurs parents pour avancer ; Cendrillon n’échappe pas à la règle et prouve que malgré l’adversité elle réussit à garder le contrôle. Vos enfants et particulièrement vos petites filles devraient donc rêver avec des étoiles plein les yeux, mais soyez conscient que dépassé 10 ans, le film risque de paraître gentiment naïf.
La Reine des Neige : une fête givrée (3,5/5)
Soyons honnêtes, le gros argument marketing qui devrait pousser de nombreuses familles à aller voir Cendrillon c’est bien le court métrage La Reine Des Neiges (si les cinémas ne le coupent pas…). Intitulé Une Fête Givrée, ce court de 7 min est une piqûre de rappel en attendant le deuxième film déjà annoncé. Plutôt mignon et drôle, il montre Elsa organiser une fête d’anniversaire pour Anna. L’occasion de retrouver tous les personnages de la saga (ainsi que de nouveaux et mignons bonhommes de neige) et une nouvelle chanson inédite. Rien de spectaculaire évidemment mais un coup de maître : La Reine des Neiges est l’un des plus gros succès du studio, et ce court devrait à lui seul être un bon prétexte pour découvrir Cendrillon !
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