États-Unis : 2014
Titre original : Divergent
Réalisateur : Neil Burger
Scénario : Evan Daugherty, Vanessa Taylor d’après Veronica Roth
Acteurs : Shailene Woodley, Theo James, Kate Winslet, Zoë Kravitz
Distribution : SND
Durée : 2h19
Genre : science fiction
Date de sortie : 09 avril 2014
Note : 1/5
Après Twilight, Hunger Games et autre Sublimes Créatures, voilà le nouveau rejeton des adaptations (en carton) de la littérature américaine « pour les jeunes ». Si les adolescents devraient se ruer en masse pour découvrir cette nouvelle bluette sur fond d’action, le spectateur avisé ne sera en revanche pas dupe !
Synopsis : Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq clans (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères, Fraternels). À 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitude n’est pas concluant : elle est Divergente. Les Divergents sont des individus rares n’appartenant à aucun clan et sont traqués par le gouvernement. Dissimulant son secret, Tris intègre l’univers brutal des Audacieux dont l’entraînement est basé sur la maîtrise de nos peurs les plus intimes.
Le royaume des adolescents (imbéciles)
Que ne serait-on pas prêt à faire pour séduire une demoiselle ? Dans le film, Quatre la joue beau gosse ténébreux et montre à Tris ses tatouages, dans la vie on décide d’aller à la projection de Divergente avec une jolie fille en espérant qu’elle appréciera (« ouai tu comprends, j’emmène pas n’importe qui en projo » ou encore « c’est le dernier gros succès US, j’espère que tu sera reconnaissante »). Mais si au final vous êtes deux à serrer les dents, c’est que votre soirée est fichue.
Bon, on ne va pas y aller par quatre chemins : Divergente est mauvais, non seulement parce qu’il réunit tous les clichés du film pour une jeunesse en rut, friande d’action et de romantisme (« je ne veux pas que ça aille trop vite »), mais aussi parce qu’il avilie Kate Winslet, qui n’a jamais été aussi mauvaise. Il ressemble étrangement à une autre saga à succès (elle-même basée sur…) : Hunger Games. Mais en moins inspiré : la jeune héroïne tiraillée par sa condition dans une société dystopique de caste qui supprime ses éléments les plus libres penseurs, et qui va se retrouver par la suite en super-héroïne. Un entraînement intensif, le doute et une chute probable, puis le dépassement de soi jusqu’à renverser la société (« oui, c’est important le libre arbitre, faut pas déconner »). Donc Divergente est déjà vu, se révélant une resucée tiédasse, n’atteignant jamais la hauteur (toute relative) de son modèle : pas de souffle épique, la rébellion sociétale n’aura lieu qu’à la fin, le gros du film se concentrant sur l’entraînement et sur l’idylle naissante de l’héroïne et son bellâtre. Bref, on a presque envie de dire « Hunger Games, quel p*tain de film. »
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