États-Unis : 2014
Titre original : The Maze Runner
Réalisateur : Wes Ball
Scénario : Noah Oppenheim, Grant Pierce Myers, T.S. Nowlin d’après James Dashner
Acteurs : Dylan O’Brien, Aml Ameen, Will Poulter, Kaya Scodelario
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 1h54
Genre : science fiction
Date de sortie : 15 octobre 2014
Note : 3/5
Les adaptations de romans pour ado pullulent en ce moment et reposent systématiquement sur le même schéma : de jeunes héros, des situations extraordinaires, des sociétés dystopiques, et beaucoup de bons sentiments. Dans cette mélasse (souvent infecte), Le Labyrinthe tire-t-il son épingle du jeu ?
Synopsis : Quand Thomas reprend connaissance, il est pris au piège avec un groupe d’autres garçons dans un labyrinthe géant dont le plan est modifié chaque nuit. Il n’a plus aucun souvenir du monde extérieur, à part d’étranges rêves à propos d’une mystérieuse organisation appelée W.C.K.D. En reliant certains fragments de son passé, avec des indices qu’il découvre au sein du labyrinthe, Thomas espère trouver un moyen de s’en échapper.
Bientôt adultes ?
Oui et non, pour répondre à la question posée en préambule. S’il est vrai que Le Labyrinthe est bien au-dessus d’un Divergente niveau ambiance et que le film se suit sans déplaisir, on ne peut pas dire que les personnages soient très développés. C’est le reproche que l’on peut faire à cette génération de films pour les adolescents : des personnages stériles, sortes de super héros malgré eux, au service d’une intrigue extraordinaire. Même s’il n’y a pas d’enjeu sentimental ici (dans ce premier opus du moins, comme il n’y a qu’une seule fille et qu’elle arrive assez tard) le schéma se répète : le héros va arriver dans une situation qui le dépasse, va se sentir investi d’une mission, va s’entraîner pour y arriver, va dépasser sa condition tout en bravant quelques interdits, et en sortira grandi. Bref, on ne va pas remuer le couteau dans la plaie, en plus tous ces jeunes ne jouent pas très bien (excepté les moments émotion avec le « petit gros » qui resteront). Heureusement l’intérêt de The Maze Runner est plutôt dans sa situation initiale intrigante et surtout dans le fameux labyrinthe. Pourquoi tous ces garçons ont atterri là et ne se souviennent de rien, quels sont les dangers des murs qui les entourent. Il y a pendant une bonne partie du film tout un mystère autour de ce labyrinthe et de ce qu’il représente : un personnage à part entière. Certaines scènes impliquant des créatures sont même assez bien pensées, le tout se révèle assez mature. Même si la fin du film ne révèle pas grand chose et amène directement à la suite, on garde un vif intérêt pour ce qui se passe, l’action se déroulant sans temps mort. Les difficultés sont partout, aussi bien au sein de la jeune communauté où les tensions vont apparaître que dans le labyrinthe qui représente la seule échappatoire. Même s’il se destine surtout à un public de jeunes adultes, Le Labyrinthe possède un certain charme et des enjeux complexes qui le place bien au-dessus de la tiédeur populaire.