États-Unis : 2014
Titre original : Earth To Echo
Réalisateur : Dave Green
Scénario : Henry Gayden
Acteurs : Teo Halm, Brian Bradley, Reese Hartwig
Distribution : Metropolitan FilmExport
Durée : 1h29
Genre : science fiction
Date de sortie : 30 juillet 2014
Note : 3,5/5
La bande annonce de Echo, sortie surprise de cet été, était porteuse de promesses et rappelait furieusement certains des (meilleurs) films sur l’enfance, E.T en tête, mais surtout très Spielbergien dans l’âme. Le film n’est-il pas écrasé sous le poids de ces références ?
Synopsis : Tuck, Munch et Alex sont les meilleurs amis du monde. Mais la construction d’une autoroute passant à travers leur quartier force leur famille à déménager et menace leur amitié. Quelques jours avant leur départ, le groupe découvre une série d’étranges messages cryptés sur leur smartphone. Convaincus que cela cache quelque chose, ils décident de se lancer ensemble dans une dernière aventure et vont faire une découverte au-delà de l’imaginaire : échoué sur Terre, un mystérieux petit extraterrestre se cache et est activement recherché par le Gouvernement.
Film 2.0 ?
Dès le début Echo impose sa vision radicale qui l’éloigne de ses références : le film est monté en direct par l’un des enfants, qui en plus ajoute des commentaires. Cela donne un côté très expérimental mais rapidement agaçant. Déjà que le found footage est un « genre » énervant, dans ce sens qu’il est éculé, assez moche et qu’il n’apporte aucune plus-value cinématographique, il est désormais utilisé à toutes les sauces. Echo ne fait pas exception à la règle, mais le found footage est encore plus énervant que d’habitude car il est commenté en direct, le montage est fait depuis YouTube, donc il ne sera pas rare de voir en bas de votre écran une barre rouge défiler comme une vidéo que l’on visionne, avec ajout de cartes et d’emplacements sur Google Maps. Les Goonies 2.0 ? Nous n’en sommes pas loin en tout cas. La mise en scène est clairement le point noir du film, qui par ailleurs est plutôt intelligent et agréable. Mais comme la plupart des films du genre, Echo abandonne sur la fin son parti pris réaliste si bien qu’on ne sait plus vraiment qui porte la caméra.
Sinon avec Echo on est en terrain connu : le film est une déclaration d’amour au cinéma de Spielberg. Les références sont là, de l’amitié entre des enfants assez différents, opposés au monde des adultes, qui vont devoir redoubler d’efforts pour aider un petit extraterrestre (hyper mignon) à retourner chez lui, extraterrestre qui utilise les technologies modernes pour communiquer, comme les téléphones portables des enfants, pour être raccord avec cet aspect hyper connecté du film. Echo manque peut-être un peu d’ambition car il s’éloigne rarement de ses références, qu’il applique bien et comme un hommage, Dave Green ayant bien digéré ses classiques. On se dit surtout que pour un premier film, le réalisateur livre un divertissement mignon, intelligent et honnête sur l’amitié malgré l’éloignement.