Critique – Exodus : Gods And Kings

Etats-Unis, Angleterre, Espagne : 2014
Titre original : –
Réalisateur : Ridley Scott
Scénario : Adam Cooper, Bill Collage, Jeffrey Caine, Steven Zaillian
Acteurs : Christian Bale, Joel Edgerton, Aaron Paul
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 2h35
Genre : péplum
Date de sortie : 24 décembre 2014

Épopée biblique réalisée par un Ridley Scott en grande forme, Exodus souffre néanmoins d’énormes longueurs et paradoxalement, de nombreux raccourcis qui viennent assombrir une histoire somme toute passionnante
Synopsis : L’histoire d’un homme qui osa braver la puissance de tout un empire.
Ridley Scott nous offre une nouvelle vision de l’histoire de Moïse, leader insoumis qui défia le pharaon Ramsès, entraînant 600 000 esclaves dans un périple grandiose pour fuir l’Egypte et échapper au terrible cycle des dix plaies.

Moïse, le berger guerrier
La 20th Century Fox n’a pas lésiné sur les moyens pour présenter la dernier peplum de Ridley Scott. Entre les deux Mk2 quai de Loire et quai de Seine, le bassin de la Villette a fait l’objet d’une expérimentation incroyable : la montée d’un mur d’eau, écran à la projection de la bande annonce du film et surtout la traversée du bassin sur une passerelle spécialement aménagée pour l’occasion qui a permis l’espace de quelques minutes de se retrouver dans la peau de Moïse traversant la mer Rouge.

À organisation magistrale, film grandiose.
Et à ce jeu, Ridley Scott n’a pas son pareil. Certes Exodus n’est pas Gladiator mais certaines scènes d’action sont à couper le souffle. Parmi elles, la chute des chars égyptiens dans les montagnes hostiles lorsqu’ils poursuivent Moïse ou l’ensevelissement de ces mêmes chars par les eaux de la mer Rouge. Le contrepoint de ces tableaux réussis est sans nul doute la scène où des crocodiles gigantesques et capable de se hisser à des mètres dans les airs viennent dévorer à la manière du requin des Dents de la Mer des pauvres marins venus livrer leurs denrées. Exagérée et risible.
Et là où la violence d’un Gladiator était justifiée, transformer Moïse en guerrier sans peur et fin stratège de guerre reste un choix discutable. De même proposer de nombreux raccourcis scénaristiques pour se focaliser sur ces scènes d’action et de combat est une position peu adaptée à une oeuvre biblique. Ridley Scott est sans conteste un immense réalisateur mais le sujet d’Exodus était-il la meilleure plateforme pour faire montre de son talent ? La question est posée.
On reconnaîtra toutefois au film la volonté de ne pas avoir aligné les plus grands A-listers du moment (à la manière d’un Noé) et de mettre à l’écran des noms comme Joel Edgerton (Zero Dark Thirty), Aaron Paul (Breaking Bad) ou Maria Valverde.