Britannique : 2015
Titre original : Kingsman : The Secret Service
Réalisateur : Matthew Vaughn
Scénario : Matthew Vaughn d’après l’oeuvre de Mark Miller
Acteurs : Colin Firth, Samuel Lee Jackson, Taron Egerton, Mark Strong
Distribution : 20th Century Fox
Durée : 2h08
Genre : action, espionnage, aventure
Date de sortie : 18 février 2015
Note : 4,5/5
Matthew Vaughn ne se lasse pas des bandes-dessinées. Après « Kick-Ass » et l’excellent « X-Men First Class », le réalisateur adapte de nouveau sur grand écran un comics ultra violent pour notre plus grand bonheur.
Synopsis : 1940 : KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy. Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie?
Kingsman, l’espion qu’on aimait tant
Préparez-vous à voir le film le plus fun, le plus fou, le plus violent, ou peut-être le plus drôle et le plus imaginatif de l’année avec « Kingsman ». Vous serez prévenus, ne vous attendez pas à rester sagement assis sur vos sièges durant la projection. Reprenant tous les codes des films d’action et d’espionnage cultes pour les moquer, « Kingsman » se joue de l’ensemble pour en faire un grand n’importe quoi totalement imprévisible qui le rend diablement efficace. On en ressort forcément hilares, survoltés et conquis.
Gadgets à gogo, l’élégance de Colin Firth, situations rocambolesques pour sauver une jolie fille, méchant cartoonesque…non, vous n’êtes pas dans un James Bond, et pourtant. Matthew Vaughn mélange son « Kick Ass » et son « X-Men First class » pour nous livrer un film de super héros du quotidien, sans supers pouvoirs, mais avec une élégance folle malgré un humour toujours aussi potache. Alors certes, ça ne vole pas toujours très haut au niveau des blagues, mais il n’empêche qu’on rigole de bon coeur avec la jeune révélation du film : Taron Egerton. Un acteur qui s’ajoute au reste du casting impeccable et 100% à contre-emploi.
Car que ce soit grâce à Colin Firth que l’on voit en maître du film d’action pour la première fois, ou à un Samuel Lee Jackson haut en couleurs avec un cheveu sur la langue, « Kingsman » surprend agréablement à chaque scène et à chaque réplique. Placez en plus de cela toute l’action dans un London forcément très chic, et l’ensemble à une classe folle, malgré quelques images un peu moches visuellement (petit défaut que se traîne Matthew Vaughn depuis longtemps).
Devant « Kingsman » on pense forcément à du film de super-héros, du film d’espionnage, mais on repense surtout à l’agréable découverte qu’était « Men In Black » en son temps, ou encore la claque violente qu’était « Kill Bill ». Oui, car il y a beaucoup de Tarantino dans ce film. D’abord dans l’utilisation de la musique en décalage avec ce qui se passe à l’écran (et la BO est magistrale), ensuite par l’esthétisme de la violence. Car même si au final on ne voit pas beaucoup de sang dans le film, « Kingsman » n’en reste pas moins ultra violent. Le film ne prend pas de gants et ne nous épargne rien des têtes coupées ou autres fusillades en tous genres.
Et le pire, c’est qu’on adore ça. Et oui, qu’on se le dise, certaines scènes de « Kingsman » rentrent instantanément au Panthéon des scènes d’action cultes, car elles sont tournées avec une tonne d’énergie et de folie. En effet, jamais un film ne vous aura autant donné envie d’aller à l’église… En bref, ces agents secrets ne sont à louper sous aucun prétexte pour votre dose de divertissement de l’année, et on est prêt à leur pardonner tous leurs petits défauts.