États-Unis : 2016
Titre original : Finding Dory
Réalisateurs : Andrew Stanton, Angus MacLane
Scénario : Andrew Stanton
Avec les voix de : (VO) Ellen DeGeneres, Albert Brooks, Idris Elba – (VF) Franck Dubosc, Mathilde Seigner, Kev Adams
Distribution : The Walt Disney Company France
Durée : 1h35
Genres : animation
Date de sortie : 22 juin 2016
Note : 3,5/5
Le Monde de Dory a tout pour avoir la pression. Déjà parce qu’il est la suite du culte Le Monde de Nemo, et ensuite parce qu’il sort après l’excellent Zootopie qui est une réussite aussi bien critique que financière. Et après des suites inutiles comme Cars 2 et Monstres Academy, on a tendance à se méfier – même de Pixar.
Synopsis : Dory, le poisson chirurgien bleu amnésique, retrouve ses amis Nemo et Marlin. Tous trois se lancent à la recherche du passé de Dory. Pourra-t-elle retrouver ses souvenirs ? Qui sont ses parents ? Et où a-t-elle bien pu apprendre à parler la langue des baleines ?
Autant le dire de suite on est quand même un cran au-dessus de Cars 2 cité plus haut qui est sans doute le pire exemple. Après tout, pourquoi être nécessairement fermé aux suites : Pixar a donné naissance à Toy Story 2 et 3 qui sont de petits bijoux. Avec de l’idée on avait rien contre un hypothétique Monde de Nemo 2. Malheureusement ce n’est pas le choix qu’a fait Andrew Stanton pour cette suite qui est exactement ce qu’on pouvait en attendre sur le papier : un très bel enrobage pour un film qui n’était pas forcément nécessaire. On l’avoue on aurait préféré un projet inédit du studio à la lampe. Vous vous souvenez de Dory, c’était le sidekick du 1er film, elle était rigolote voire exaspérante pour certains, son running gag étant son problème avec sa mémoire à court terme : elle a véritablement une mémoire de poisson rouge. Maintenant imaginez-la héroïne de son propre film. Alors évidemment les génies de Pixar ne sont pas des novices ils ont sûrement anticipé ce problème et de fait ils nous livrent une Dory beaucoup plus travaillée psychologiquement qui n’aura pas que des trous de mémoires. Déjà parce qu’il y a de nombreux flashbacks avec ses parents – des séquences au fort potentiel émotionnel avec ce la situation présentée comme ce qu’elle est : une maladie encombrante et ses conséquences sur la vie familiale (et c’est aussi l’occasion pour les animateurs de présenter une Dory bébé qu’on s’arrachera en peluche au Disney Store). Justement comme le 1er film cet opus est centré sur les relations familiales et la perte d’un être cher (au propre comme au figuré, Dory ne se rappelant même pas de ses parents au début du film) ce qui donne évidemment une dimension très humaine aux petits poissons et aide à s’identifier. Sauf que cette fois c’est Marin et Nemo qui vont aider Dory dans son aventure, le papa poisson clown s’étant un peu ragaillardi entre-temps. De fait on assiste parfois à un remake du Monde de Nemo, et on comprend vite que nos anciens héros vont aider leur amie étant donné qu’ils ont été dans la même situation. Contrairement au 1er où on ressentait l’éloignement géographique, dans Le Monde de Dory les poissons arrivent très rapidement à destination : un parc d’attractions aquatique type Marineland (où il fait bon vivre apparemment) et une bonne partie de l’intrigue va s’y dérouler. Au fur et à mesure de l’aventure on va rencontrer les nouveaux personnages qui peuplent le centre – dont certains hilarants (le poulpe, la poule d’eau, les otaries…). Il y a globalement plus d’humour et c’est agréable. Au final Le Monde de Dory est un divertissement très recommandable avec exactement ce qu’on attendait de lui, mais sans génie et avec des redondances. S’il devrait plaire à toute la famille on s’interrogera quand même sur l’intérêt de la démarche.
Piper le court-métrage en première partie met en scène d’un petit palmipède qui va apprendre à se nourrir lui-même et sortir des « jupes » de sa maman. Comme d’habitude sur un format court, Pixar est hyper percutant, c’est net, beau et bien pensé. Également, restez après le générique de fin du Monde de Dory il y a une scène cachée.