États-Unis : 2014
Titre original : Teenage Mutant Ninja Turtles
Réalisateur : Jonathan Liebesman
Scénario : Josh Appelbaum, Andrew Nemec, Evan Daugherty
Acteurs : Megan Fox, Will Arnett, William Fichtner
Distribution : Paramount Pictures France
Durée : 1h40
Genre : action
Date de sortie : 15 octobre 2014
Note : 1/5
Passons rapidement sur la nouvelle production de Michael Bay : une adaptation (live cette fois) des Teenage Mutant Ninja Turtles, soit les Tortues Ninja de notre enfance, si vous en avez été biberonné dans les années 1990. Le résultat est plus que médiocre, et la migraine n’est pas loin.
Synopsis : Tenez-vous prêts : quatre héros de légende vont bientôt faire parler d’eux à New York…
Leonardo, le leader, Michelangelo, le beau gosse, Raphael, le rebelle et Donatello, le cerveau, vont tout faire pour défendre la ville de New York, prise entre les griffes de Shredder. Entre deux dégustations de pizzas (sans anchois, bien sûr) et un entraînement intense aux arts martiaux, prodigué par leur maître Splinter, ils vont accomplir leur destin, aidés par la courageuse reporter, April O’Neil.
Soupe à la tortue
Soupe à la tortue ou à la grimace c’est à voir. Dès les premières minutes on constate que le poulain Jonathan Liebesman (à qui l’on doit les mauvais World Invasion ou encore La Colère des Titans) calque sa mise en scène sur celle de son producteur Michael Bay : les plans durent rarement plus de cinq secondes, tout est filmé caméra à l’épaule et bouge énormément, et les effets numériques se révèlent souvent une bouillie de pixels assez infâme. Le tout est en 3D donc au mieux vous en sortirez simplement avec une forte fatigue doublée d’un mal de tête, au pire vous rendrez votre petit déjeuner. Parmi les nombreux problèmes du film on constate que le déroulé de l’intrigue est plus souvent axé sur le personnage d’April O’Neil que sur les tortues. C’est gênant dans la mesure où elle est loin d’être le personnage le plus intéressant de la franchise, mais en plus elle est incarnée par une Megan Fox complètement niaise et caricaturale. Les erreurs de raccord sont légion (le cameraman qui voit sur son portable que c’est April qui l’appelle alors que celle-ci téléphone d’une cabine…). Enfin parlons des fameuses tortues car c’est un peu pour elles que l’on se déplace. Si l’humour de leur relation est bien présent et fait parfois sourire, l’équipe du film leur a donné un côté faussement cool et très référencé (évocation de Star Wars, la vidéo de chat sur YouTube…). C’est comme si il y avait une énorme flèche au-dessus de leur tête pour dire « regardez comme on est cool » alors qu’elle ne le sont pas vraiment : Donatello est changé en une caricature de nerd avec la voix hésitante et les lunettes à double foyer tandis que Michelangelo est un beau gosse débile et un séducteur. Pire, leur design est assez monstrueux et elle font plus peur qu’autre chose. Bref, on ne vous le recommande pas si vous êtes nostalgique, et il y a surement bien mieux pour faire rêver vos enfants !