États-Unis : 2014
Titre original : The Fault In Our Stars
Réalisateur : Josh Boone
Scénario : Scott Neustadter, Michael H. Weber d’après John Green
Acteurs : Shailene Woodley, Ansel Elgort, Nat Wolff
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 2h05
Genre : drame
Date de sortie : 20 août 2014
Note : 4,5/5
Il n’est jamais évident d’aller voir un film quand on sait, à moins d’une insensibilité reconnue, que l’on va pleurer. Nos étoiles contraires devrait vous tirer quelques larmes, mais aussi vous offrir une formidable leçon de vie.
Synopsis : Hazel Grace et Gus sont deux adolescents hors-normes, partageant un humour ravageur et le mépris des conventions. Leur relation est elle-même inhabituelle, étant donné qu’ils se sont rencontrés et sont tombés amoureux lors d’un groupe de soutien pour les malades du cancer.
Simple et bouleversant
Que feriez-vous s’il ne vous restait plus longtemps à vivre, que vous vous savez condamné ? C’est sur ce postulat assez horrible que débute Nos étoiles contraires : Hazel Grace sait depuis ses treize ans que sa vie sera courte, qu’elle en est à présent à son stade terminal et qu’elle tiendra jusqu’à ce que ses poumons lâchent. Pas facile d’avoir une perspective de vie. Pourtant, lors d’une session de groupe avec d’autres cancéreux elle va rencontrer Gus, en pleine rémission. Et c’est le coup de foudre. Hazel, qui se préparait jusqu’alors à accepter son décès prochain retrouve le goût de profiter de ses derniers instants, se laisser un répit et apprendre à aimer. Malgré un sujet délicat, qui finira mal comme on l’imagine dès le début, Josh Boone arrive à livrer un drame proche de l’expérience de vie et de la bouffée d’air frais, qui doit énormément au jeu d’une extrême pudeur de ses deux interprètes principaux Shailene Woodley et Ansel Elgort. Hazel Grace nous raconte son histoire par le biais d’une voix off, avec tout ce que cela suppose d’apartés, même si elle nous promet qu’elle n’enjolivera pas son histoire. Et il y a beaucoup d’humour dans cette histoire : malgré la maladie, nos jeune héros ont les mêmes délires que tous les adolescents, Gus apporte le contre-pied en permanence dans des situations qui auraient pu rapidement dévier au tragique. Mais non, il incarne une certaine joie de vivre sur laquelle Hazel va pouvoir se reposer. Nos étoiles contraires ne parle pas du cancer, c’est avant tout une histoire d’amour dont la durée est imposée. On se pose tous la question quoi faire de notre vie, et c’est plutôt simple de remettre ça à plus tard quand on a apparemment tout l’avenir devant soit. Hazel et Gus ont une vie qui leur impose d’affronter ce questionnement fatidique dès leur plus jeune âge, afin de le dépasser et de profiter de chaque instant. La morale est d’une force, et un gros coup de pied aux fesses. En sortant une seule volonté, se bouger et profiter de chaque instant. L’amour c’est un infini, même si certains infinis sont plus longs que d’autres. Nos étoiles contraires est un grand film, bouleversant de maturité.