Titre original : Ouija
Réalisateur : Stiles White
Scénario : Juliet Snowden, Stiles White
Acteurs : Olivia Cooke, Ana Coto, Daren Kagasoff, Bianca Santos, Douglas Smith, Shelley Hennig
Distribution : Universal Pictures International France
Durée : 1h30
Genre : Epouvante-horreur
Date de sortie : 29 avril 2015
Note : 2/5
N’apportant rien de nouveau au genre de l’épouvante, Ouija est un film fade confinant bien trop souvent à l’ennui.
Synopsis : Après avoir perdu Debbie, son amie d’enfance, dans des circonstances atroces, Laine tombe sur une vieille planchette Ouija dans la chambre de son amie et tente alors d’y jouer pour dire « Au revoir » à la disparue… Très vite, elle réalise que Debbie ne s’est pas suicidée, comme tout le monde le pense, mais a succombé au courroux d’un esprit maléfique. Avec l’aide de sa soeur, de son amie Isabelle, de son petit-ami et Pete, le copain de Debbie,, Laine va mener l’enquête. Mais lorsque ses amis commencent à disparaître les uns après les autres, elle réalise que l’esprit est bien plus puissant qu’elle ne le pensait.
Un jeu sans intérêt
Après la franchise des Scream qui reprenait les codes des films d’épouvante pour mieux les mettre en pièce et les parodiques Scary Movie, on attendait un peu de renouveau dans le domaine « horreur pour ado ». Une nouvelle série de films qui saurait apporter un peu d’oxygène à un genre moribond. Cette attente optimiste ne trouvera malheureusement pas candidat avec Ouija. Accumulant tous les clichés du genre sans aucun recul, le film étonne même par sa naïveté cinématographique. Mort attendue, suspens téléphoné, personnages stéréotypés, mystère risible sont autant de poids morts qui viennent lester un scénario qui ne devait, à l’origine, pas être bien épais… Aussi l’heure et demie que dure le long-métrage (durée syndicale !) paraît s’étendre sans fin laissant à l’ennui une faille gigantesque pour s’immiscer.
Côté réalisation Stiles White dont c’est le premier galop d’essai après avoir été responsable des effets spéciaux sur de nombreux succès (Sixième sens, Jurassic Park III) s’en sort honorablement. Bien plus dans tous les cas que dans sa fonction de scénariste ! En revanche on ignore s’il a eu gain de cause côté casting mais la présence d’Olivia Cooke (jumelle dans un univers parallèle de Leighton « Blair Warldorf de Gossip Girl » Meester) sauve sans aucun doute Ouija de la catastrophe ! La jeune actrice vue dans Bates Motel trouve ici son premier grand rôle au cinéma. Et si elle parvient à donner de la crédibilité à son personnage dans des circonstances aussi désastreuses, on peut sans mal l’imaginer exploser sur le grand écran appuyée par un bon scénario. D’ailleurs elle s’impose sans mal face aux autres ado dont l’insipidité des personnages ne les a certainement pas poussés à déployer un jeu d’acteur renversant. En sont-ils même capables ? Leurs prochains rôles nous le diront sans doute.
Quoiqu’il en soit la pauvreté scénaristique de Ouija n’a pas arrêté les producteurs pour mettre en route le 2e opus du film…sur lequel on ne s’arrêtera sans doute pas !