Dimanche 19 mai, Game of Thrones tirait sa révérence avec un dernier épisode ne ressemblant en rien à ce que la série a pu nous offrir en termes de qualité scénaristique.
Depuis quelques jours, on sentait comme une fébrilité dans l’air : Game of Thrones, la série culte de HBO, allait bientôt faire ses adieux. La fin d’un des derniers phénomènes télévisuels – et de société – capable de fédérer autant de gens, de déchaîner les passions et d’engendrer des réflexions sur les problèmes actuels. Seulement voilà, ce que le programme a été capable de nous donner en termes de surprise et de maîtrise scénaristique pendant ses premiers épisodes, il nous l’a repris dès le début de la saison 7 ; point de départ d’intrigues menées à la va-vite qui vont malheureusement être l’apanage des toutes dernières aventures de Jon, Sansa, Daenerys et les autres.
Et le dernier épisode, sobrement intitulé The Iron Throne, est un condensé de tout ce qui n’allait pas, côté écriture, depuis quelques années. Tous les clichés ont été cochés et les incohérences bien entérinées. Point de surprise ou d’originalité qui auraient pu nous faire revenir sur notre jugement hâtif. Ce sixième épisode de la saison 8 de Game of Thrones a été d’une tiédeur telle qu’il nous fait regretter le temps où David Benioff et DB Weiss – les co-créateurs du show – avaient les livres de George RR Martin sur lesquels s’appuyer pour forger leurs intrigues.
Il suffit de prendre un épisode comme The Rains of Castamere (plus connu sous le nom des Noces Pourpres) – épisode 9 de la saison 3 – ou plus récemment The Winds of Winter – dernier chapitre de la saison 6 – et le comparer à la conclusion de la série diffusée le 19 mai pour comprendre a) combien la série a décliné et b) la colère des fans. Pour autant, et malgré deux saisons beaucoup plus faibles, les aventures des Stark, des Lannister et des Targaryen ont profondément marqué et transformé le paysage télévisuel mondial et ont fait de Game of Thrones une série rare à voir absolument.