États-Unis : 2016
Titre original : –
Réalisateur : Roland Emmerich
Scénario : James A. Woods, Nicolas Wright, Roland Emmerich, Dean Devlin, James Vanderbilt
Acteurs : Liam Hemsworth, Jeff Goldblum, Bill Pullman, Jessie Usher
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 2h01
Genres : science fiction
Date de sortie : 20 juillet 2016
Note : 3,5/5
Vingt ans après, Roland Emmerich est de retour avec ses extraterrestres dans son Independance Day Resurgence. Le film de 1996 est un culte du blockbuster malgré son côté nanar assumé. Cette suite était donc particulièrement attendue.
Synopsis : Nous avons toujours su qu’ils reviendraient. La terre est menacée par une catastrophe d’une ampleur inimaginable. Pour la protéger, toutes les nations ont collaboré autour d’un programme de défense colossal exploitant la technologie extraterrestre récupérée. Mais rien ne peut nous préparer à la force de frappe sans précédent des aliens. Seule l’ingéniosité et le courage de quelques hommes et femmes peuvent sauver l’humanité de l’extinction.
Le jour de l’Indépendance… et des Aliens
Il faut dire que les Américains n’ont pas de chance pour voir débouler deux fois de suite pendant leur fête nationale des extraterrestres belliqueux venus détruire la race humaine. Pour le plus grand bonheur du spectateur et de son côté sadique à voir Emmerich s’amuser à détruire des villes à très grande échelle, un peu comme quelqu’un qui écraserait des fourmis. Le plaisir est intact dés les premières minutes du film que l’on regarde avec un sourire béat. La première moitié d’Independance Day Resurgence est très réussie : l’exposition est plus longue que dans le premier film et ce n’est pas un mal. On découvre les différents protagonistes un par un et les lieux de l’intrigue, et surtout on constate à quel point les humains ont évolué en technologie à cause ou grâce au passage des E.T. Si dans les 90’s la société était présentée telle quelle était à l’époque, ici ce n’est plus du tout le cas : c’est une version fantasmée sf de 2016 qui nous est présentée avec des hybridations entre notre technologie et celle des Aliens, vaisseaux, armes etc. Autant le dire c’est vraiment très cool. Bien sûr avec ces nouveaux jouets pour se défendre on imagine bien que Emmerich et ses équipes allaient aussi revoir à la hausse la démesure de l’invasion, et c’est le cas avec un vaisseau gigantesque de la taille de plusieurs continents qu’il va falloir affronter – l’atterrissage du vaisseau donnant lieu à une scène de destruction gigantesque. Et puis malheureusement à partir de ce moment le film va subir un flottement, rendant la deuxième partie beaucoup plus inégale. Si le background des extraterrestres est enrichi avec la notion de ruche et de reine (ce qui rappellera à beaucoup Aliens le retour) ils paraissent un peu timides par la suite en destruction, l’intrigue est plus cloisonnée. Pire au lieu de profiter de l’opportunité visuelle d’avoir un immense vaisseau pouvant faire des ravages, le réalisateur fait le choix de réduire ses proportions et centrer son intrigue sur la zone 51 (le scénario le justifiant comme vous le verrez). C’est dommage car au final, hormis la fin plutôt (ouverte) et réussie, cette seconde partie manque cruellement d’intentions et de différences avec le film de 1996. Mais globalement on prend un pied d’enfer, Emmerich ayant réussi à refaire un immense défouloir grisant, un vrai film de potes, un vrai divertissement pop-corn, et au final on lui pardonne ses quelques errances pour se concentrer sur l’essentiel : en voilà un blockbuster nanar réussi.